NETTALI.COM - Prenant part au Forum de Paris, le chef de l’Etat, Macky Sall, a dit tout ce qu’il pense aux dirigeants du monde, plaidant par la même occasion en faveur de l’Afrique.

 «L’Afrique a énormément de gaz. Et il est étonnant  que de grands  pays disent : on ne va plus financer le gaz. Au même moment, on nous dit qu’on veut nous aider à nous développer, pendant que ces pays utilisent des énergies beaucoup plus polluantes que le gaz. Le charbon est utilisé par tous ces grands pays. Je ne vais pas les citer. Ils utilisent tous du charbon, du fuel. Alors il est inconcevable et incompréhensive qu’on dise on ne va pas financer le gaz, donc empêcher la Bad (Banque africaine de développement), la Banque islamique de développement, la Banque mondiale, de financer le gaz. C’est signer l’arrêt de mort du continent africain. Ce que nous ne saurons accepter», a pesté le chef de l’Etat, Macky Sall, lors du forum de Paris.

Toujours dans son plaidoyer, le chef de l’Etat ajoute : «nos droits de tirage spéciaux (DTS) n’ont ramené que 33 milliards de dollars pour toute l’Afrique, dont 22 milliards pour l’Afrique subsaharienne. Le Sénégal a eu à peu près 500 millions de dollars. Ce n’est pas avec ça qu’on va faire face (…) Nous avons demandé aux pays développés, pays qui ont des capacités en termes de DTS et qui n’ont pas besoin de ce mécanisme, de faire profiter de leurs droits à l’Afrique et aux pays en développement. Ce, pour que nous puissions ensemble apporter une ripostes à la Covid et qu’une relance globale soit faite. Parce que si l’économie n’est pas relancée en Afrique, tout ce qu’on dit sur l’immigration va s’amplifier de façon incontrôlée et personne ne pourra retenir les gens. Donc il faut que la relance se fasse en Afrique. Il faut que l’emploi soit créé en Afrique, créer l’industrialisation. Et tout cela nécessite des ressources».

Le président de la République note que l’Afrique a besoin d’un «new deal. Un nouveau départ». «Il faut une nouvelle mentalité pour que cette partie du monde, qui n’est pas encore développée, qu’on appelle Afrique, puisse accéder au développement comme tout le monde et tout le monde», conclut-il.