NETTALI.COM - Les éléments de la Direction de l'office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Docrtis) ont interpellé, le 30 octobre dernier, quatre individus dont un baron et ses acolytes qui alimentaient un vaste réseau de trafic de drogue dure entre Golf-Sud, Médina et Point E. Lors de leur arrestation, il a été trouvé par-devers eux 90 képas d’héroïne, 76 pierres de crack et 17,5 g de poudre blanche.

Nommé à la tête de la Direction de l'office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Docrtis), il y a de cela plus d’un mois par le président de la République, le commissaire de police divisionnaire Ndiarra Sène n’a pas mis du temps pour déclarer la guerre aux adeptes de la drogue dure et sous toutes ses formes.

Ainsi, selon les informations de Enquête, le 30 octobre dernier, les éléments de la Section opérationnelle de la Docrtis, à l'issue d’amples investigations dans les secteurs de Golf-Sud et Médina, ont appréhendé quatre individus. Il s’agit du menuisier M. L. Keita alias “Diarra’’, âgé de 41 ans, du commerçant I. Mandiang dit “Ndiossé’’ qui est né en 1975, du menuisier ébéniste S. Diagne qui vient de boucler ses 44 ans et l’électricien bobineur El. Mb. Diouf qui a vu le jour il y a de cela 57 ans.

D’après les interlocuteurs du journal, ces interpellations font suite à une dénonciation anonyme reçue faisant état d’un vaste réseau de trafic de drogue dure entre Golf-Sud, Médina et Point E. Le lieu de prédilection de la bande serait la Médina. Il est entretenu de loin par le baron de la cocaïne et de l’héroïne dans ces quartiers et très connu du milieu. Il s’agit d’I. Mandiang dit “Ndiossé’’. Pour vérifier la véracité de cette information, plusieurs séances de surveillance et de filature sont effectuées sur les lieux afin d’identifier les membres les plus influents de ce réseau et comprendre aussi leur modus operandi.

Selon les sources de Enquête, c’est Ndiossé, par le biais de ses fournisseurs, qui se charge de la transformation de la drogue et un autre nommé Jules, très connu dans le milieu interlope, était chargé de la distribution de la marchandise. C’est ainsi, renseigne-t-on encore, qu’il a été constaté que le nommé Diarra tenait un réseau à la Médina où les clients venaient s’approvisionner. Chaque jour, poursuivent nos interlocuteurs, il quittait son domicile pour se rendre dans son lieu de prédilection sis non loin d’une ancienne boite de nuit de Dakar. Ledit réseau est composé de nombreux jeunes qui lui servent d’épis pour l’alerter de tout mouvement policier. Pour masquer le trafic intense de drogue dans cette zone, selon toujours Enquête, la majorité de ces jeunes se livrent à diverses activités écran.

Le samedi 30 octobre dernier, au cours d’une livraison de drogue par le nommé Jules au sieur Diarra, les dispositifs de surveillance déployés sur les différents lieux alertés ont pris en filature les suspects. Ce qui a permis de mettre la main sur M. L. Keita dit “Diarra’’ aux alentours de la Médina où il a l’habitude de donner rendez-vous à ses clients. Les policiers ont trouvé sur lui 23 pierres de crack dissimulées dans ses poches, deux téléphones portables et un montant de 24 000 F CFA. La poursuite des investigations par les limiers a permis, malgré la ferme volonté de Diarra, de disculper ses acolytes, de les alpaguer. Il s’agit notamment de S. Diagne dit “Jules’’, E. Mb. Diouf et le grand baron de la drogue dure à Dakar nommé I. mandiang alias “Ndiossé’’. La fouille de leurs différentes poches a permis aux hommes du commissaire Sène de saisir 53 pierres de crack bien emballées dans des mouchoirs blancs, 90 képas d’héroïne, 7 sachets contenant une poudre de couleur blanchâtre d’un poids de 17,5 g. Un important arsenal de conditionnement de la drogue composé de rouleaux de papier bronzé, d’une bouteille de gaz butane, d’un tamis, de 5 assiettes en céramique utilisées pour sécher le produit, d’un lot de sachets plastiques, du papier filtre, des cuillères, des paires de ciseaux, des couteaux, des bougies, d’un rouleau de scotch, de lames, a été trouvé aussi sur les lieux où ils ont été interpellés.

Au terme de leur période de garde à vue, les quatre personnes ont été présentées au procureur de la République pour association de malfaiteurs, détention et trafic de drogue dure.