NETTALI.COM - Envoyés derrière les barreaux, Kilifeu et Simon ont été suspendus du mouvement Y en a marre en attendant que la justice se fixe sur leur sort. Mais, ils bénéficient du soutien de leurs camarades qui parlent de simulacre de justice.

Le Chef de l’Etat veut décrédibiliser le mouvement Y en a marre. C’est l’accusation du coordonnateur dudit mouvement, Aliou Sané, lors de leur face à face avec la presse au lendemain de l’inculpation et du placement sous mandat de dépôt de deux de leurs camarades, en l’occurrence Kilifeu et Simon, impliqués dans l’affaire de trafic de visa. Ces derniers, annonce d’ailleurs Aliou Sané, sont suspendus de toutes les activités dans le mouvement. Cependant, Aliou Sané et ses camarades n’ont pas manqué de dénoncer un simulacre de justice dans cette affaire. « Nous avions clairement demandé que la justice apporte la lumière dans cette affaire. Pendant tout le processus, « Y en a marre » est resté zen, espérant que la justice sénégalaise allait faire son travail pour l’éclatement de la vérité. Malheureusement, la justice sénégalaise est en train d’être utilisée comme bras armé du pouvoir exécutif dans ce dossier », a constaté avec regret Aliou Sané.

La même rengaine est entonnée par Thiat qui dit ne pas comprendre la divulgation incriminant les deux détenus alors que ce sont les avocats, le parquet et les limiers qui ont accès à ses effets personnels. Pour lui, ses camarades sont des agneaux sacrifiés. Etayant ses propos, il indique que « c’est pour noyer l'affaire des députés qu'on a créé cette affaire ».

Poursuivant, il souligne qu’une certaine presse cherche à décrédibiliser le mouvement. Or, précise-t-il, : « les mis en cause font partie du mouvement, mais une affaire qui les concerne, ne concerne pas forcément Y'en a marre. L'objectif du pouvoir est de casser toutes les forces vives de la nation ». Et d’ajouter : « nous regrettons ce qu'on a vu dans les vidéos. Et nous comprenons que les sénégalais s'indignent par rapport à cela. Nous ne cautionnons pas l'injustice. Quelle que soit la décision qui sera rendue, vous verrez l'attitude du mouvement. Nous ferons tout ce qu'il faut pour apporter notre soutien à nos frères. On sera dans la rue et partout pour les soutenir ».