NETTALI.COM - Une enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages réalisée par l’ANSD, en collaboration avec la Banque Mondiale a révélé que plus de 50% des Sénégalais se réclament pauvres. C'est ainsi que le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a sorti un communiqué pour apporter des précisions sur les statistiques récentes sur la pauvreté au Sénégal.

Plus de 6 millions de Sénégalais sont pauvres. C'est du moins ce que renseigne l'enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages réalisée par l’ANSD, en collaboration avec la Banque Mondiale. Ainsi, le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a-t-il fait une mise au point. "Il faut d’abord comprendre que cette enquête découle d’un Accord de Don de la Banque mondiale à la Commission de l’UEMOA, signé en avril 2016, en vue de financer le « Programme d’Harmonisation et de Modernisation des Enquêtes sur les Conditions de Vie des ménages (PHMECV)", indique le communiqué de presse selon lequel, l’objectif est de permettre un meilleur suivi des conditions de vie des ménages dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Le document renseigne que les résultats de la première édition de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) réalisée au Sénégal ont mis en exergue les efforts du Gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie des populations.

Il ressort des résultats de ladite enquête que le taux de pauvreté s’est établi à 37,8% contre 42,8% en 2011, soit une baisse de 05 points de pourcentage.

Le ministère déclare qu'il est également important de relever que notre taux de pauvreté est le plus bas de la zone UEMOA (Bénin=38,5%, Burkina Faso=41,4%, Côte d’Ivoire=39,4%, Guinée Bissau=47,7%, Mali=42,1%, Niger=40,8%, Togo=45,5%).

"Cette tendance baissière du taux de pauvreté dans notre pays a été observée aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain et pour toutes les 14 régions du pays ; d’où la pertinence du choix de la territorialisation de nos politiques publiques. La plus forte baisse est enregistrée à Dakar où le taux de pauvreté est passé de 14,2% en 2011 à 8,7% en 2018/19. Les résultats de l’enquête révèlent également que le taux d’extrême pauvreté au Sénégal est passé de 12,2% à 6,8% sur la même période", ajoute le communiqué. Avant d'enchaîner, par ailleurs, en mentionnant que les résultats de l’enquête ont également confirmé l’impact positif des politiques d’autonomisation et de genre initiées par le Gouvernement. En effet, la pauvreté est moins importante dans les ménages dirigés par les femmes. Deux personnes sur dix (21,8%) vivant dans des ménages dirigés par une femme sont pauvres contre un peu plus de quatre sur dix ménages (42,7%) dirigés par un homme.

"En définitive, même si le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté a légèrement augmenté de 200 048 entre 2011 et 2018, il faut reconnaître que cette hausse a été moins importante que celle de la population sénégalaise qui a progressé de 3 205 415 habitants sur la même période. Ainsi, si le Gouvernement n’avait rien fait pour baisser le taux de pauvreté de 2011, notre pays se retrouverait avec beaucoup plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté", écrit le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

A l'en croire, ces résultats forts remarquables ont été obtenus grâce à la mise en œuvre des projets et programmes d’envergure de l’Etat. En effet, le Plan Sénégal émergent a impulsé une nouvelle dynamique de croissance économique robuste et inclusive entre 2014 et 2018. Le taux de croissance a été de plus de 6% par an, classant le Sénégal parmi les pays les plus dynamiques de l’Afrique au sud du Sahara. Au plan social, des performances très appréciables ont été enregistrées dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités ; globalement dans l’accès aux services sociaux de base grâce à ces projets et programmes mis en place par le chef de l’Etat pour une redistribution des fruits de la croissance pour plus d’équité. Parmi ces projets et programmes, nous pouvons citer : le programme national de Bourses de Sécurité Familiale, le programme de couverture maladie universelle (CMU), la carte d’égalité des chances, entre autres.