NETTALI.COM -Invité du Jury du dimanche, l'ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, sollicite le pardon pour les étudiants qui ont été exclus suite aux violences qui ont eu lieu à l’Ucad. De même, il accuse qu’il y a une main invisible derrière ces violences.  

Le Conseil de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a, le 5 juillet dernier, prononcé de lourdes sanctions à l’encontre de 45 étudiants, reconnus coupables des violences qui avaient eu lieu dans le temple du savoir. Le Conseil avait prononcé 37 exclusions pour 5 ans, 37 exclusions pour 2 ans et une exclusion définitive. Invité du Jury du dimanche, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, par ailleurs professeur titulaire de classe exceptionnelle a de la peine pour ces apprenants et, il n’a pas manqué de plaider en leur faveur. Mary Teuw Niane demande le pardon pour ces derniers. Il demande qu’on leur tende la perche afin qu’ils puissent poursuivre leurs études. « Je pense qu’il faut leur donner une seconde chance », plaide-t-il.

Toutefois, il pose une condition : « il faut d’abord que les étudiants reconnaissent qu’ils ont fait des erreurs. En les reconnaissant, cela crée un espace d’échanges, de prise en compte qu’il faudrait désormais agir autrement ».

Une main invisible derrière les violences

 A son avis, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les violences interviennent le plus souvent durant la période des élections des amicales. Ainsi, il estime que les amicales ont tout intérêt que ces joutes se fassent dans la transparence, dans la démocratie, de manière pacifique afin que les étudiants choisissent parmi les meilleures d’entre eux pour les représenter. « Cela aiderait beaucoup à ce que les amicales puissent respirer la paix et également le désir d’étudier et d’apprendre », explique-t-il.

En outre, il pense que pour qu'il y ait la paix dans le temple du savoir, il faudrait que les œuvres sociales assainissent l’espace. « Les universités ne trahissent pas. Mais au sein des universités, il y a, sans doute, des groupuscules qui agissent des mains qui ne sont pas celles qui sont dans l’espace universitaire. Je pense qu’il y a une main invisible derrière ces violences. Je l’ai vécu quand j’étais ministre de l’Enseignement supérieur. Il y avait souvent des perturbations qui n’étaient pas du fait de l’opposition bizarrement mais qui étaient du fait de camarades de parti qui avaient décidé de perturber l’espace, parce ce que, peut-être, ce que je faisais ne les plaisez pas.  C’est malheureux », dénonce-t-il.

Aussi Mary Tew Niane  reconnaît qu’on ne peut pas reprocher aux jeunes étudiants de faire de la politique car, la majorité des politiques de ce pays ont été formés à l’Université.