NETTALI.COM - Sans surprise, les noms de Khalifa Sall et Karim Wade, respectivement ancien maire de Dakar et ancien ministre d'Etat ont résonné au sein de l’hémicycle, ce lundi, marquant le vote du nouveau code électoral.

Khalifa Sall et Karim Wade, frappés par des sanctions pénales qui les empêchent de se présenter aux prochaines joutes électorales ont été bien défendus par les parlementaires de l’opposition, lors du vote du nouveau code électoral. En effet, aussitôt après la lecture du rapport, le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie a pris la parole pour soulever une motion préjudicielle, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Serigne Cheikh Mbacké Bara Doli a demandé que la séance soit reportée parce que le nouveau code soumis aux députés est anticonstitutionnel. Cela, parce qu’il prive Khalifa Sall et Karim Wade de jouir pleinement de leurs civiles, civiques et politiques.  "Ce n’est qu’au Sénégal qu’un citoyen perd ses droits civiques et politiques sans que le tribunal qui l’a condamné ne le prononce", a-t-il déclaré. Son camarade Toussaint Manga a embouché la même trompette pour dire que ce nouveau code est fait pour éliminer des adversaires politiques.

Cependant, l’amendement évoqué par le président du Groupe parlementaire de l’opposition n’a pas prospéré. Ses collègues de la mouvance présidentielle s’y sont opposés.

Pour la présidente de la Commission des Lois, Die Mandiaye Ba, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Elle renvoie le député de Mbacké au Code électoral consensuel de 1992. Selon elle, les dispositions des articles L29 et L30 n’ont pas connu de modification depuis cette date. Sa thèse est appuyée par le rapporteur de la commission des lois en l’occurrence Yaya Diallo. "Cette affaire de Karim Wade et Khalifa Sall n’a jamais été inscrite dans les termes de référence de la Commission politique dialogue national", fait-t-elle savoir avant d’ajouter que l’opposition fait dans la manipulation et la diversion. "Karim Wade n’est pas plus Sénégalais que les autres", recadre-t-elle.