NETTALI.COM - "La République est en train de foutre le camp". C'est la conviction de Madiambal Diagne. Le journaliste, invité de l'émission "Jury du Dimanche" sur Iradio, s'est également réjoui de la nomination du général Moussa Fall à la tête du Haut Commandement de la Gendarmerie.

Madiambal Diagne approuve le choix porté sur le général Moussa Fall parce qu’il est "pétri de valeurs républicaines". "On l’a connu sur le terrain, on l’a pratiqué dans le commandement et nous l’avons vu à l’œuvre. Il s’est fixé une lettre de mission très républicaine : la restauration des valeurs républicaines", a justifié le patron du groupe Avenir Communication, invité de l’émission "Jury du dimanche". Il dit avoir cheminé avec l’homme depuis son enfance et il sait sa loyauté vis-à-vis de la République. Selon lui, cette nomination est très importante. Mais constate-t-il pour s’en désoler : "la République est en train de foutre le camp." Pourquoi ? Il rétorque : "On a vu surgir sur la scène politique des personnes qui sont en train de saper l’idéal républicain dans le pays. L’idéal républicain, c’est l’égalité des citoyens devant loi. C’est le respect dû aux institutions. C’est le respect de la loi et de l’ordre. C’est le respect des principes démocratiques. Il y a des personnes qui sont clairement identifiées par tout le monde et qui ont des objectifs de conquérir le pouvoir par la violence et par des méthodes antidémocratiques. Ça, c’est connu de tout le monde."

Madiambal confirme la présence des rebelles lors des évènements de mars dernier

 A la question de savoir si ces personnes dont il fait allusion sont au Sénégal, il répond par l’affirmative avant de donner, en guise d’exemple, les évènements du mois de mars dernier.  "Personne ne peut nier que c’étaient des évènements insurrectionnels. Personne ne peut nier qu’au mois de mars, il y a un personnage politique qui s’appelle Ousmane sonko, qui a convoqué toutes les télévisions pour dire qu’il faut attaquer le président de la République, les institutions de l’Etat. Qu’il ait le culot de se mettre devant les Sénégalais pour les menacer de déstabiliser le pays et de prendre le pouvoir par la force. C’est ce qu’il a dit." D’après Madiambal Diagne, l’Etat a des informations très précises sur la présence de rebelles lors de ces événements. "Quand le ministre de l’Intérieur évoquait ces menaces insurrectionnelles, on avait parlé de discours d’un procureur, d’un va-t'en guerre… On a vu le lendemain ce qui s’est passé, et curieusement personne n’a dit qu’Antoine Diome avait raison. Parce que l’Etat avait les éléments d’information très précis et à chercher à les contrecarrer."