NETTALI.COM - Parce que la mer l’exige, le Sénégal compte réduire des bateaux qui pêchent sur les côtes du pays. Selon le ministre des Pêches, la surveillance côtière sera renforcée avec l'acquisition d'un  avion flambant neuf et la réparation de six navettes qui étaient tombées en panne. 

Le ministre des Pêches Alioune Ndoye révèle que le Sénégal est dans une logique de réduction des bateaux qui pêchent sur les côtes du pays. Il a fait cette révélation ce lundi à l’issue d’une rencontre avec des pêcheurs de Fass Boye, à Thiès.

Pour rappel, la flotte qui s’activait sur les côtes sénégalaises au cours de l’année 2020 était de 129 bateaux sénégalais et 32 étrangers.
Le ministre, qui précise que c’est la mer  qui exige cette réduction, ajoute que sur les 32 bateaux autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises, les 31 sont de l’Union européenne et un du Cap-Vert.

Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime était venu leur remettre une enveloppe de 15 millions en guise de compensation pour leur matériel détruit en 2019 par des bateaux.

A l’en croire, certains de ces bateaux ne se sont pas encore vu renouveler leur agrément, n’ayant pas encore rempli les conditions qui leur ont été posées.
Qui plus est, indique le ministre, une réduction qui ne concernerait que les bateaux de pêche industrielle, en laissant de côté la pêche artisanale, serait sans effet.

Alioune Ndoye a par ailleurs noté que les moyens de surveillance des côtes sénégalaises sont en train d’être renforcés, avec notamment l’acquisition d’un avion et l’équipement de la marine nationale, ces derniers jours.

’’Pour la première fois, le Sénégal a son propre avion, flambant neuf, équipé de toutes les technologies pour surveiller la mer’’, s’est-il réjoui, ajoutant que l’appareil a été livré au Sénégal.

Il a rappelé que le Sénégal était jusque-là, appuyé par la France dans la surveillance de la mer.

En plus de cet appareil de surveillance côtière, les autorités ont dégagé les financements nécessaires pour que six navettes de surveillance qui étaient tombées en panne depuis des années, retournent auprès de leur constructeur naval en France, pour des réparations, a-t-il dit.