NETTALI.COM - La famille conteste la thèse du suicide d’Abdou Faye, l’un des complices présumés de «Boy Djinné», retrouvé mort dans sa cellule au commissariat central de Dakar. Mais dans son rapport, le médecin légiste, Cherif Dial, de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, donne les raisons du décès.

L'autopsie conforme la thèse du suicide. Elle parle de «mort des suites d’une anoxie cérébrale et d’une asphyxie mécanique provoquée par pendaison.» Le rapport parle aussi d’une “absence de signes de traumatisme sur le corps''. Une manière de laver la police de tout sévices qu’elle aurait infligé au défunt.

Le défunt avait tenté de se suicider à 2 reprises

Ce que beaucoup ont déploré dans cette affaire,  c’est le manque de collaboration entre la police, la gendarmerie et l’administration pénitentiaires.  En effet, au cours de sa garde à vue à la Section de recherches de la gendarmerie et au niveau de la cave après son déferrement, le défunt s’est cogné la tête à 2 reprises. Mais cette information n’a pas été communiquée aux agents de la police centrale lorsque Abdou Faye y a été gardé dans le cadre d’un retour de parquet.

«Si des gens sont malades ou ont des tendances suicidaires, ils sont signalés quand ils viennent en retour de parquet afin de les mettre dans des cellules spécialement réservées aux malades ou à ceux qui ont tenté d’écourter leur vie. S’il y a un retour de parquet, les agents ne peuvent pas être au courant de ces anomalies, car on ne leur communique qu’une liste avec des noms. Il y a des caméras dans les cellules, mais pas dans les toilettes. Le Chef de poste qui voit un détenu entrer dans les toilettes ne peut rien soupçonner. Malheureusement, il ne peut voir ce qui se passe à l’intérieur des toilettes», note une source policière. A noter que les toilettes sont internes. Elles se trouvent à l’intérieur de la cellule.