NETTALI.COM - Mohamed Didi, patron de la pâtisserie "La Graine d’or" et la dame Charlène Lesley Natacha Todrapou ont comparu ce jeudi, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Ils y ont été attraits par l’ancien époux de cette dernière en l’occurrence Youssef Wazni. Qui accuse son ex épouse de diffamation, d’adultère et de complicité d’adultère avec le pâtissier.

Une affaire de diffamation sur fond de soupçon d'adultère a été plaidée à  l'audience correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar, ce jeudi.  C'est  le nommé  Youssef Wazni qui accuse le patron de "Graine d'or" d’entretenir des relations adultérines avec sa femme Charlène Lesley Natacha Todrapou avec qui elle est en instance de divorce. Il fonde ses accusations sur les appels interminables entre les deux prévenus ainsi que leurs multiples voyages ensemble à l’étranger.

Quant aux faits de diffamation qu’il impute à son ex épouse, il les justifie par les propos désobligeants que cette dernière aurait tenus à son encontre. Elle l’aurait traité de "fumeur de chanvre indien, de pédophile et de voleur". Des accusations battues en brèche par les prévenus qui ont, tous les deux, juré, devant le prétoire, qu’ils ne s’aiment pas et n’entretiennent aucune relation amoureuse. A les croire, ce qui les lie, ce sont des rapports professionnels et amicaux. Ils dépeignent l’ex-époux de la dame comme un jaloux qui supporte mal le divorce. "Je ne t’aime plus, je te déteste", crache Charlène à son ex-époux devant le juge.

Avocat de la partie civile, Me Baboucar Cissé a, dans sa plaidoirie, essayé d’asseoir la culpabilité des deux prévenus. Et pour mieux convaincre le tribunal, il a révélé leur relevé téléphonique. Il renseigne que du 1er au 20 mai 2020, Mohamed Didi a appelé 659 fois Charlène. Et ce, à des heures tardives. En retour, Charlène l'a appelé 1921 fois en 110 jours. Estimant que les faits en l’espèce ne souffrent d’aucune contestation, l'avocat réclame, pour son client, la somme de 500 millions de francs Cfa pour la réparation du préjudice subi.

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple de leurs clients respectifs. Mais, ils ont aussi dénoncé le fait que les relevés téléphoniques se retrouvent dans le dossier alors qu’ils n’ont pas été connus par les éléments enquêteurs encore moins par le juge. Pour les conseils de la défense, c’est de manière frauduleuse que ces pièces ont été glissées dans le dossier. Ainsi, ils demandent à ce qu’elles soient écartées. Mieux, ils ont invité les magistrats à surveiller davantage les dossiers ainsi que les subalternes qui les gèrent pour éviter les fraudes.

Mais, pour le juge Ndary Diop, les dossiers sont bien gardés et ceux qui les gèrent sont bien surveillés. Le juge reproche aux avocats leurs propos qu’il considère comme des insinuations avant de mettre l’affaire en délibéré pour jugement qui sera rendu le 3 juin prochain.