NETTALI.COM - Affecté par les contrecoups néfastes des restrictions imposées par la lutte contre le coronavirus, le secteur informel sénégalais est au cœur du Conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion socio-professionnelle des jeunes, tenu la semaine dernière. Pourtant, le président Macky Sall n’a pas attendu 2021 pour mettre en place un dispositif de dialogue avec ledit secteur. A travers le Haut conseil du dialogue social, qui démarre sa 22e assemblée plénière  ce mardi, le gouvernement s’est aménagé un cadre d’échanges avec l’Informel, aux fins de mieux se diriger vers la formalisation. L’institution managée par Innocence Ntap Ndiaye avait, à titre préventif, pris les devants pour aider à la promotion de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes. 

La 22e assemblée plénière du Haut conseil du dialogue social (HCDS) s’est ouverte mardi à Saly-Portudal (Mbour, ouest) par la présidente de l’institution, Innocence Ntap Ndiaye.

Cette rencontre va faire l’évaluation du programme d’activités annuel réactualisé de 2020, l’examen et l’adoption du projet de programme d’activités annuel 2021 du HCDS.

Une rencontre qui vient à son heure, avec l’engagement du président de la République qui, dans la foulée du Conseil présidentiel sur l’employabilité et l’insertion socio-professionnelle des jeunes, 8 mars dernier, a décidé d’une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards de FCFA au moins, sur trois ans, dont 150 milliards pour cette année.

Macky Sall a ainsi insisté sur « un format inclusif » associant les jeunesses ouvrières, artisanales, paysannes, entrepreneuriales, sportives, artistiques, du secteur informel, des cultures urbaines et des loisirs.

Institution nationale tripartite, le Haut conseil du dialogue social (HCDS) prête une oreille attentive au message du président de la République, pour s’être activement associé aux efforts visant la transition de l’informel au formel.

En 2018 déjà, l’institution, que dirige Innocence Ntap Ndiaye, avait renforcé sa collaboration avec le Bureau international du Travail et  l’Agence nationale de la statistique et de la démographie aux fins de mettre en œuvre un projet d’appui à la formalisation de huit familles d’acteurs de l’économie informelle vers le secteur formel. Listant ces familles, la présidente du Haut conseil du dialogue social citait : la menuiserie de bois, la pêche dans ses composantes post-capture et transformation, les cuirs et peaux, la transformation des produits agricoles, la mécanique automobile, la couture-confection habillement, la restauration et le commerce. Cette option est en phase avec l’Axe 1 du PSe portant sur « la transformation structurelle de l’économie et sur la croissance ».

Pour mémoire, un recensement général des entreprises révèle que 95% du tissu économique sénégalais est occupé par le secteur informel. C’est pourquoi le Haut Conseil du Dialogue Social a développé très tôt un concept pour être plus proche des commerçants. En récompense des efforts du HCDS, le prix intitulé «Le Malaw d’Or 2017 pour la Paix sociale» de l’UNACOIS/Jappo avait été attribué à la présidente Innocence Ntap Ndiaye, qui a compris que « le Dialogue social est un levier pour la formalisation des entreprises ».

Promouvoir l’employabilité et l’entrepreneuriat des jeunes au Sénégal

 Qui plus est, dans le cadre de l’exercice de sa mission et dans une approche prospective, le HCDS a organisé du 20 au 23 décembre 2020 une Assemblée plénière autour du thème : « Promouvoir l’employabilité et l’entrepreneuriat des jeunes au Sénégal ».

L’institution, dans une approche inclusive inhérente au dialogue social, avait tenu à associer à cette assemblée plénière quarante (40) jeunes des quatorze centrales syndicales de travailleurs qui ont pris part aux dernières élections de représentativité des centrales syndicales de travailleurs.

A l’issue des travaux de cette assemblée, trente recommandations ont été adoptées et le Rapport général a été transmis au président de la République.

C’est dire, en définitive, qu’épris du sens de la prospective, la présidente Innocence Ntap Ndiaye et ses collaborateurs ont pris les devants très tôt, en s’investissant dans la promotion de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes.