NETTALI.COM- L'on en sait davantage sur les faux médicaments saisis par la police. La marchandise prohibée était cachée dans 25 chambres d’un bâtiment R+2 sis à la Patte d’Oie.

La police a, dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 avril 2021, saisi une quantité importante de faux médicaments dans un immeuble à trois étages, sis à la Patte d’Oie. Les 25 pièces de la bâtisse sont toutes remplies de cartons de médicaments. Même les toilettes étaient chargées. Seule une chambre fait office de bureau de consultation. Cette saisie est constituée de produits pharmaceutiques constitués essentiellement de produits extrêmement dangereux parce que ce sont des produits utilisés lors des perfusions et qui sont injectés directement au patient.

« Depuis quelques semaines nous travaillons avec la direction de la pharmacie. Les recoupements que nous effectuons ont permis de mettre la main sur les malfaiteurs. Mais pour réussir ce coup, nous avons fait passer une commande. Ils ont utilisé des circuits parallèles pour faire entrer les médicaments sur le territoire », a expliqué le commissaire Bara Sanghara, chef de la Sureté urbaine du commissariat de Dakar, informant, dans le même ordre d’idées, que le dépôt était géré par un professionnel du secteur. Mais, les conditions de stockage n’étaient pas réunies.

Poursuivant, le patron de la Sûreté urbaine de Dakar informe que six personnes ont été arrêtées. « Elles avaient créé une société informelle de distribution et parvenaient à écouler leur marchandise sur le marché. C’est un danger pour la santé des populations. C’est pourquoi, dans les chefs d’inculpation, il y aura mise en danger de la santé des populations », a soutenu le commissaire qui a fait savoir qu’il ne peut pas, pour le moment, dire la quantité exacte de faux médicaments.

Quant à la valeur marchande, il la chiffre à plusieurs milliards de francs CFA. « Nous les considérons comme de faux médicaments pour la bonne et simple raison qu'ils sont entrés illégalement dans le pays. Ils n’ont pas subi la procédure d’importation, ils n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché et de ce fait, on ne peut pas assurer ni la qualité, ni la sécurité, ni l’innocuité de ces produits. Donc, c’est une mise en danger extrêmement élevée de la population qui sans le savoir pourrait être amenée à les acheter et à les consommer. La structure en elle n’est même pas agréée à vendre, stocker et importer les médicaments », a fait constater Dr Madické Diagne, pharmacien inspecteur, chef de la division de l’inspection et du contrôle de l’importation du médicament à la direction de la pharmacie et du médicament.

Avant d’ajouter : « c’est une quantité qui est astronomique. Je n’ai jamais vu et je n’ai eu à saisir une quantité aussi importante de médicaments. Parce que les locaux qui ne sont pas adaptés, c’est une maison. Ce n’est même pas des magasins ».

A son avis, il y a des commandes qui ont été opérées par certaines structures dont des structures de santé. L’enquête déterminera quelles sont ces structures. Mieux, ajoute-t-il, toutes les personnes impliquées dans cette affaire seront appréhendées et traduites devant la justice.