NETTALI. COM- Lors de son inculpation par le Doyen des juges, Ousmane Sonko a non seulement clamé son innocence mais il a récusé le juge Samba qu'il accuse de manquer de partialité. 

Ousmane Sonko n'a pas confiance au Doyen des juges d'instruction qui l'a inculpé ce lundi 8 mars pour viol et menace de mort. D’après nos sources, le député de l'opposition a lancé ses premières flèches dès la lecture des incriminations. Avant même son inculpation, il a tenu à faire une déclaration.  « Je ne fais pas confiance en la justice et je ne vous fais pas confiance, comme je l’ai dit. La justice protège des personnes épinglées par les rapports des corps de contrôle. Des gens qui ont détourné », a soutenu Ousmane Sonko.

L’ambiance était lourde mais tout le monde y compris le doyen des juges est resté zen en lui faisant comprendre qu'il est saisi de faits précis. Des faits que le président de Pastef/Les Patriotes a rejetés pour plaider non coupable. Au contraire, il se dit victime d'un complot.  « Je suis victime d’un odieux complot », assènera encore Ousmane Sonko en citant nommément le Président de la République, Macky Sall, le ministre de l'Intérieur Antoine Félix Diome et le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye. D'après nos sources, il a exigé que leurs noms soient mentionnés dans le procès-verbal d'audition.

Ousmane Sonko est placé sous contrôle judiciaire. Un contrôle assorti de six  conditions lesquelles sont : interdiction de quitter le territoire national sans autorisation, obligation de se rendre dans le bureau du juge tous les derniers vendredi du mois, obligation de se soumettre à toute unité d'enquête et de demande d'expertise et enfin  interdiction de s’exprimer publiquement sur le dossier.

Sur ce dernier point, le leader du Pastef a été clair : « c’est un dossier politique, et si on m’accuse publiquement ou qu’on évoque publiquement certains éléments, je serai obligé de répondre ».