NETTALI.COM – Alors que la procédure s’accélère pour la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko, les avocats de Adji Sarr recadrent le débat sur « X » et mettent en garde contre les menaces supposément subies par leur cliente.

Au sujet de la polémique entretenue, à tort ou à raison, sur ce fameux « X » visé préalablement à la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko, les avocats de la masseuse Adji Sarr, Mes Abdou Dialy Kane et El Hadji Diouf ont tenu à éclairer l’opinion, tout en précisant que la procédure n’est pas entachée d’irrégularité.

« Une information ouverte contre X ne signifie pas forcément que l’auteur du fait poursuivi n’est pas connu. L’auteur du fait poursuivi est certes connu et il s’agit bel et bien de Ousmane Sonko. La notion d’inconnu ne se rapporte pas exclusivement à l’identité de l’auteur du crime, mais aussi aux charges qui pèsent sur lui à la lumière des déclarations et des témoins », ont expliqué les robes noires, dans une note où ils évoquent l’article 71 alinéa 4 du Code de procédure Pénale pour justifier leur démarche.

« Le réquisitoire de saisine peut être pris contre personne dénommée ou non dénommée », écrivent-ils ; ajoutant : « l’alinéa 5 du même texte précise que le juge d’instruction a le pouvoir d’inculper toute personne ayant pris part comme auteur ou complice, aux faits qui lui sont déférés ». En plus clair, renchérit le texte : « Le juge d’instruction détermine souverainement la personne qu’il y a lieu d’inculper et, lorsqu’il s’agit d’un parlementaire, il ne peut poser aucun acte d’instruction sans que son immunité parlementaire ne soit levée ».

Aussi, relèvent-ils, que Ousmane Sonko, en dépit de sa qualité de député et de chef de parti, n’a plus de dignité et de droits que leur cliente, Adji Sarr.

Pour finir, ces avocats ont exprimé la volonté de défendre leur cliente « en dépit des menaces et des injures qui ne seront que de l’écume au sommet de la vague ».