NETTALI.COM – Convoqué demain, lundi 7 , à la Section de recherches de Colobane pour une présumée affaire de viol, Ousmane Sonko se lave à grande eau. Il accuse Macky Sall d’être le métronome tapis dans l’ombre à orchestrer une machination pour le « liquider ».

Accusé de viols sous la menace d’une arme par l’employée d’un salon de massage dakarois, Ousmane Sonko a apporté sa part de vérité, au cours d’un point de presse qu’il a donné ce dimanche soir 7 février.

D’emblée le leader de Pastef a accusé le chef de l’Etat de fomenter un complot pour le « liquider ». « C’est un complot ourdi par Macky Sall en personne. Il n’a pas le courage d’affronter ses adversaires à armes égales. Il ne connait que les armes non-conventionnelles », accuse l’opposant.

A l’en croire, Macky Sall cherche à couvrir « son échec » dans la gestion du Coronavirus et des scandales imputables à son régime. « Ils ont donné consigne à leurs militants de dire partout que c’est une affaire privée qui n’a pas de relents politiques », avertit-il, se demandant : « Croyez-vous que quelqu’un comme moi, qui fait partie des personnalités les plus recherchées au Sénégal, puisse s’introduire dans une maison, avec des caméras de surveillance pour violer quelqu’un plusieurs fois ? »

Selon l’ex-inspecteur des impôts et domaines, le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République tirent les ficelles. « Un crime n’est jamais parfait. Le voleur laisse toujours des traces », a-t-il, par ailleurs, soutenu.

Auparavant, Ousmane Sonko a expliqué que sa présence dans ce salon est liée à des raisons médicales. Selon son argumentaire, c’est sur avis médical qu’il se soumet à des séances de massage. A cet égard, déclare-t-il, il a fréquenté d’autres salons, mais compte tenu de la cherté des séances tournant autour de 200 000 F Cfa, il a préféré jeté son dévolu sur « Sweet Beauty ».

L’opposant a précisé qu’avant de mettre les pieds à cet endroit, on lui a fourni les preuves que ce salon jouit d’un agrément en bonne et due forme. Il informe qu’il a même recueilli l’avis d’un religieux pour savoir s’il était permis à un musulman de se faire masser par des femmes, d’autant plus que dans ce salon, n’officie aucun homme.  « Ce n’est pas un institut clandestin », mentionne le patron de Pastef. Il rappelé que ce salon dispose de caméras de surveillance à l’intérieur comme à l’extérieur. « A chaque fois, j’ai exigé qu’il ait au moins deux masseuses », dit-il encore.

« J’y suis allé à 21h. Ce que j’ai ressenti pour faire une séance de message à cette heure, je suis seul à le savoir. Ils m’accusent d’être sorti à 21h, en plein couvre-feu. J’y suis arrivé avant 21H et la loi le permet », se défend le candidat arrivé 3e à la présidentielle de 2019.

« J’ai été alerté au sujet d’un complot qui devait être exécuté à l’endroit où je dois me souligné. Mais je ne voyais pas pour quelle raison je devais m’empêcher de me soigner », ajoute-t-il.

Ousmane Sonko relève également que sur la plainte, on n’a pas précisé l’heure à laquelle se serait déroulé le viol supposé. Quid du message qu’il aurait envoyé à la fille, il nargue son monde en ces termes : « Je les mets au défi de montrer ces messages. Ils ont fait leurs réquisitions et ont pu savoir que le message en question a été envoyé à quelqu’un d’autre et non à Ousmane Sonko ». A l'opposé, prend-il date, dès demain ses avocats vont déposer une plainte pour exiger que s'opèrent toutes les réquisitions.