NETTALI.COM-  Le président de l’Union nationale des chambres de commerce et d’industrie du Sénégal (Unccis) Serigne Mboup a, ce mercredi, soldé ses comptes avec les membres du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie de Dakar (Ccid). Ces derniers ont été traduits à la barre du tribunal correctionnel de Dakar pour diffamation.

Parmi les 11 individus traduits en justice  pour diffamation, seuls 2 ont comparu devant le prétoire. Il s’agit de Bruno D’Erneville et Abdel Kader Ndiaye, respectivement trésorier adjoint et vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Dakar. Ils ont tous les deux nié les faits pour lesquels ils sont poursuivis. Ces derniers et les autres membres du groupe, avaient fait une sortie pour qualifier Serigne Mboup « d’erratique » et de « conflictuel ». Ils l’avaient traité d’incompétent. Ils disent avoir signé, en groupe, le document incriminant leur président mais ne l'ont pas publié.

« Le bureau s’est basé sur les sorties de Serigne Mboup pour faire cette résolution. J’assume l’avoir signé car je suis solidaire au bureau. Nous sommes des responsables. C’est l’objectivité qui commande nos propos », a déclaré Abdel Kader Ndiaye. " Je n’ai jamais dit qu’il est incompétent et qu’il est dangereux. Ce n'est pas moi qui suis allé à la presse pour publier la résolution dont je suis solidaire", a soutenu Bruno D'Erneville.

Cependant, leurs propos sont jugés diffamatoires par Serigne Mboup qui a dénoncé  le procédé des prévenus. « Ils n’avaient pas à divulguer la résolution dans la presse. S’ils estiment que j’ai enfreint la loi, ils auraient dû me traduire en justice », a dénoncé  le président de l'Unccis, tout en soulignant que la résolution vise bien sa personne.

Pour laver son honneur, ses avocats ont réclamé le montant d’un milliard de francs Cfa. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple. A les en croire, les déclarations prêtées à leurs clients ne figurent pas dans la résolution visée par le plaignant pour les attaquer en justice. En sus, ajoutent les robes noires, ils ne sont pas les auteurs de la publication des propos incriminés.

L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 10 février prochain.