NETTALI.COM  - Vilipendé par son successeur à tête de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop ne compte pas se laisser faire. Il devrait tenir une grande conférence de presse des les heures qui viennent pour apporter la réplique à Oumar Boun Khatad Sylla.

Me Moussa Diop n'est pas du genre se laisser faire. Et il tient à le démontrer dès ce lundi. L'ancien directeur général de la société Dakar Dem Dikk fera face à la presse pour apporter sa version des faits après la graves accusations portées contre sa gestion par son successeur. Au cours d'une conférence de presse tenue vendredi, le nouveau directeur général de Dakar Dem Dikk, faisant le bilan de ses cent premiers jours à la tête de l'entreprise, a pointé du doigt la gestion, selon lui, catastrophique de son prédécesseur. D'après Oumar Boun Khatad Sylla, un audit lui a permis de contaster plus de 200 contrats fictifs qui coûtaient 80 millions de francs Cfa par mois à Dakar Dem Dikk. Pis, l'ancien Dg est accusé par le nouveau d'avoir confié les deux plus grands restaurants de l'entreprise à ses épouses. Et quand Me Moussa Diop dénonce un blocage de ses indemnités sur instruction du Président Macky Sall, Oumar Boun Khatad Sylla parle de "manipulation" de l'opinion et de "victimisation".

Pourtant, il y a moins d'une semaine, Me Moussa Diop vantait sa gestion de Dakar Dem Dikk. "Suite à mon départ de Dakar Dem Dikk après six années de service sans qu'aucun corps de contrôle habilité de l'Etat m'ait reproché la moindre faute, mes indemnités ont été confisquées par le nouveau directeur général qui dit agir sur instruction du président de la République", a-t-il posté sur sa page Facebook. Avant de demander "solennellement au chef de l'Etat Macky Sall de confirmer ou d'infirmer cette information". Et Me Moussa Diop d'ajouter : "Dans le cas échéant, je prendrais cette situation déplorable dans une République comme des représailles à la suite de ma position sur le troisième mandat."

Ce lundi, l'ex-patron de Dakar Dem Dikk aura l'occasion de s'expliquer devant les journalistes. Et il pourrait compter sur le soutien d'activistes et membres de la société civile qui pensent que le pouvoir est en train de préparer l'opinion à des poursuites contre celui qui crie partout que Macky Sall ne peut pas se présenter à un troisième mandat.