NETTALI.COM - La passation de service à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a eu lieu le lundi 13 mai, offrant au Dr Cheikh Dieng le nouveau directeur général, l'opportunité d'annoncer les axes principaux de sa gestion.

Nommé à la tête de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), il y a quelques jours, Dr Cheikh Dieng a pris ses fonctions, le lundi 13 mai. C'était l'occasion pour lui de définir ses ambitions. Selon lui, l'Onas est le bras opérationnel des pouvoirs publics, délégué par l’État pour mettre en œuvre les politiques et programmes gouvernementaux visant à améliorer les conditions d'assainissement au Sénégal. Son rôle est crucial pour coordonner et mettre en œuvre efficacement les initiatives d'assainissement à travers le pays.

À ce titre, le Dr Dieng considère que l'Onas a la responsabilité de planifier et de mettre en œuvre des projets d'assainissement visant à améliorer les infra- structures d'assainissement à travers le pays. Cela comprend la construction de réseaux d'égouts, de stations de traite- ment des eaux usées et d'installations sanitaires individuelles ainsi que la gestion continue de ces infrastructures pour garantir leur fonctionnement efficace et leur durabilité à long terme.

De plus, il souligne l'importance des campagnes de sensibilisation et d'éducation pour informer la population sur l'hygiène et l'assainissement ainsi que sur les bonnes pratiques à adopter.

Pour le Dr Cheikh Dieng, les défis liés à la fourniture de services d'assainissement de qualité deviennent de plus en plus complexes face aux enjeux de durabilité de la ressource en eau et de son recyclage pour maintenir l'équilibre environnemental, dans un contexte de changement climatique incertain. Il affirme que l'assainissement est un moteur de développe-ment et de dignité, des valeurs auxquelles aspirent les citoyens sénégalais de plus en plus exigeants envers la qualité des services publics. Il insiste sur le fait que les citoyens doivent être au cœur des actions quotidiennes de l'Onas.

Dans cette optique, souligne le Dg, l'action prioritaire de l'office vise à combler les lacunes en matière d'extension des réseaux d'assainissement dans les banlieues et les villes de l’intérieur qui ne disposent pas encore de plan directeur d’assainissement, à améliorer les taux de traitement et de dépollution, notamment en ce qui concerne les rejets industriels qui mena- cent la salubrité des côtes, à renouveler les parties vétustes du réseau, à améliorer l'entretien et à moderniser les équipements électromécaniques obsolètes”.

L’Onas, ajoute-t-il, est ainsi confronté à l'exigence d'améliorer qualitativement les services offerts aux populations, en mettant à niveau et en modernisant les infrastructures et les plateformes, tout en accordant une écoute attentive et une proximité accrue envers les citoyens.

Dans cette perspective, Dr Cheikh Dieng envisage de développer une approche qui implique et responsabilise les communautés dans la prise en charge de leurs besoins d’assainissement dans leurs quartiers, en leur fournissant le sou- tien technique et matériel nécessaire.

En outre, il s'est engagé à établir un partenariat pragmatique avec les agents, fondé sur la confiance mutuelle, la transparence et le respect. Avant de rencontrer les membres de la direction et les représentants des travailleurs pour une séance de travail visant à préparer une revue documentaire approfondie et des visites sur le terrain.

Le portefeuille de projets de l’Onas s’élève à 557 milliards F CFA

De son côté, la secrétaire générale de l’Onas a fait le point sur le portefeuille de projets s'élevant à 557 milliards de francs CFA et sur les stratégies mises en place par la direction générale qui ont permis une nette amélioration dans leur gestion et leur mise en œuvre. Elle a souligné que, parmi les projets en cours d’exécution, cela a permis la finalisation du Projet de dépollution du nord de la ville de Dakar, comprenant la modernisation et l’extension de la station de Cambérène et la construction d’un émissaire en mer ainsi que la relance du Projet 10 villes avec l’obtention d’un financement complémentaire de 22 milliards de francs CFA.

Elle a également mentionné la relance des travaux du Projet de dépollution de la baie de Hann avec le lancement des sept lots, dont un taux d’avancement respectif pour les lots 1 et 2 (intercepteur et Step) de 33 % et 50 %. Elle a également évoqué le projet de renouvellement du collecteur Hann-Fann, avec un taux d’avancement physique de 72 %, qui sera finalisé en août ainsi que l'acquisition d’un important lot de matériels roulants et électromécaniques permettant la réalisation des travaux de la zone de Captage, de la cité Bellevue et Philippe Maguilène, et le projet de drainage des eaux pluviales de Touba (65 % de taux d’avancement physique).

Concernant les projets identifiés avec des financements sécurisés, elle a mentionné le Projet intégré pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement (Pisea), en cours d’évaluation et qui sera financé par la Banque mondiale ; la réalisation d’ouvrages d’assainissement dans les départements de Guédiawaye et de Keur Massar pour un coût de 142 milliards de francs CFA ; le Projet d’accélération de l’assainissement et d’hygiène inclusif dans huit villes du sud du Sénégal, pour un montant global de 47 millions de dollars ; le Projet d’accès aux services d’eau et d’assainissement pour une résilience durable dans les zones défavorisées (Pasea-RD) pour un montant de 13,776 milliards de francs CFA ; le Projet d’assainissement des eaux usées et des eaux pluviales de Richard-Toll, Dagana et Podor en cours de préparation, estimé à 15,14 milliards de francs CFA ; le Projet d’assainissement de la corniche-Ouest (143 milliards F CFA) et le Projet de drainage des eaux pluviales du bassin versant du lac Rose, parmi d'autres.