NETTALI.COM - En conférence de presse ce mercredi, Me El Hadji Diouf a donné son avis sur la levée de fonds du parti Pastef-Les patriotes. Sans ambages, l’avocat du peuple a approuvé le communiqué du ministre de l'intérieur et craint une tentative de blanchiment de capitaux.

Me El Hadji Diouf reste persuadé qu'au Sénégal, les partis politiques en général n’ont pas les moyens de leur politique et la loi doit les encadrer pour éviter tout dérive. " Malheureusement, dans ce pays, il y a des gens qui s'autoproclament fous, qui refusent toute lucidité. Quand j’ai lu certains commentaires, on nous dit que le ministre de l'Intérieur n’a pas le droit de rappeler le droit. Qu'est-ce qu’à fait Antoine Diome ? Rappeler à quelqu’un qui a lancé une campagne de financement internationale, les règles qui régissent le fonctionnement des partis politiques?", s'interroge-t-il devant la presse.

Toutes griffes dehors, Me El Hadji Diouf s'en est pris au parti Pastef-Les patriotes. A l'en croire, cette levée de fonds est une tentative de blanchissement massif de milliards dans ce pays. Le pétrole et le gaz sont là, avertit-il.

" C'est une campagne de 'woyaane' et de blanchiment d’argent. Avec la situation actuelle dans la sous-région, il est inacceptable que ces genres de situations se développent. Cela peut donner l’occasion à des blanchisseurs d’argent de développer leurs activés", a pesté la robe noire.

" Ce parti qui viole la loi doit être dissout et mieux, ses leaders emprisonnés", poursuit le leader du PTP.

Par ailleurs, Me El Hadji Diouf a profité de ce face-à-face avec les journalistes pour dénoncer les projets de supprimer des villes comme Dakar, Rufisque...

" Ces projets diaboliques de supprimer ces villes ne passeront pas. Les Sénégalais doivent se lever pour dire non. Supprimer la ville de Dakar, c'est comme supprimer la région de Kaolack ou une autre", se désole le candidat déclaré à l'élection présidentielles de 2024.

" Ils n'ont qu'à ranger ce projet d'où il vient. Au nom de quoi ces villes doivent être supprimées ? Le peuple mérite plus de respect. Donc, Macky Sall n'a pas le droit de déchirer l'histoire du Sénégal", dira-t-il.

" Pourquoi Kaolack et Touba sont épargnés?"

Interrogé sur le couvre-feu partiel décrété ce mardi par le chef de l'Etat, Me El Hadji Diouf parle de décision insensée et incohérente. " Pourquoi des régions comme Kaolack ou des localités comme Touba ne sont pas concernés par ce couvre-feu? Pourtant ce sont des zones à haut risque où les cas se multiplient tous les jours. Ce pays est un et indivisible. Si on doit décréter un couvre-feu, ça doit l'être sur tout l'étendu du territoire national. C'est ça la vérité", soutient l'avocat du peuple.