NETTALI.COM- La recrudescence des cas de Covid-19 et l’augmentation des cas de décès liés à cette pandémie sont dûes au relâchement général de la population. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre de la Santé, au cours d’un point de presse tenue ce jeudi 7 janvier 2021.

« Nous avons des données que nous gérons depuis le début de la pandémie. La tendance que nous avions constatée démontrait que le Sénégal était dans une phase très rassurante. Mais, il s’est passé, il faut le reconnaitre, un relâchement global qui nous a occasionné dès le mois de décembre une recrudescence des cas », a déclaré avec désolation le ministre de la Santé.

Abdoulaye Diouf Sarr, qui faisait face à la presse ce jeudi 7 janvier 2021, d’ajouter sur un ton formel : « Nous sommes convaincus que c’est un relâchement général qui l’a occasionné ».

Face à cette situation, il estime qu’il faut une riposte efficace. Aussi, alerte-t-il à nouveau sur la situation à Dakar et Thiès où rappelle-t-il, « 90% de la contamination depuis le début de la pandémie se situe entre ces deux régions. « Le taux de circulation des personnes est d’un niveau assez élevé. Nous sommes dans une perspective évolutive et à chaque moment nous avions pour réajuster la situation.  Pour la santé des populations, il faut rester vigilant pour prendre toujours des mesures pertinentes », dit-il justifiant au passage l’état d’urgence instauré dans ces deux régions.

Dans la foulée, il a souligné que l’augmentation des cas a occasionné le problème de la hausse des décès et des cas graves. « Au niveau du nombre de cas positifs, il y a une corrélation entre le nombre de cas graves et le nombre de cas de décès », se désole le ministre.

Face à cette situation, il pense qu’il faut absolument être vigilant par rapport à la précocité de la prise en charge. Car, déplore Abdoulaye Diouf Sarr, « très souvent beaucoup de patients restent à la maison et arrivent à la dernière minute ».

C’est pourquoi, il a lancé un appel à la population. A cet effet, il estime qu’il faut lutter contre la stigmatisation, le déni et que les personnes ne se cachent pas et se présentent très tôt dans les centres de santé. « Cela permettra de les sauver », dit-il.

Par ailleurs, le ministre a reconnu qu’il y a des dysfonctionnements dans la prise en charge à domicile. Ainsi, il a demandé aux populations de respecter les principes de la prise en charge à domicile.