NETTALI.COM - Aminata Touré et Me Moussa Diop méritent des sanctions à l’image des autres "aperistes" qui ont "rejeté" la recevabilité de la candidature de Macky Sall en 2024. C’est ce que réclame Birame Faye, coordonnateur de la "Task force républicaine", invité de l’émission dominicale de Iradio.

Lors de son face-à-face avec la presse le 31 décembre 2020, le président de la République, Macky Sall, n’a pas donné une réponse claire sur la question du troisième mandat. Mieux, il a demandé aux membres de son parti de se mettre au travail plutôt que d’épiloguer sur une question qui n’est pas encore à l’ordre du jour.  D’ailleurs, des sanctions ont été infligées à certains collaborateurs du chef de l’Etat qui ont donné leur point de vue sur ce sujet. Cependant, force est de reconnaître que l’ancienne vice-présidente du Conseil économique, social et environnemental et l’ancien directeur de Dakar Dem Dikk ont abordé la question du troisième mandat. Aminata Touré et Moussa Diop ont, tous les deux, déclaré clairement que le chef de l’Etat est à son dernier mandat et ne pourra pas se représenter.

Ces sorties sont décriées par le Coordonnateur de la "Task force républicaine"  qui réclame des sanctions contre ces derniers. "Le parti prendra ses responsabilités.  Que le parti sanctionne tous ceux qui outrepassent la décision prise par le chef de l’Etat, tous ceux qui ont décidé de défier le chef de l’Etat. Si nous avons pris la décision sur nous d’appartenir à un cadre, il faut respecter les règles de fonctionnement de ce cadre et donner aussi respect à l’autorité de ce cadre. Il ne doit pas y avoir de dérives ou de dérapages par rapport aux instructions du chef de l’Etat. Nous devons tous respecter les instructions du chef que nous avons librement choisi", a déclaré Birame Faye. Avant d’ajouter : "Il y a un temps qui doit être consacré à la politique et un temps qui doit être consacré au travail. Nous sortons d'un scrutin présidentiel où le président a été plébiscité à hauteur de 58%. Donc, il a lancé un dialogue. Nous devons nous consacrer aux engagements que nous avons pris. Nous devons nous focaliser sur le programme pour lequel nous avons été élus. Aujourd’hui, nous sommes dans le temps de l’action."

De l’avis du Directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité, le moment venu, le président de la République donnera sa position relative à la question du troisième mandat. "Pour le moment, les avis sont partagés. Des gens disent que moralement et politiquement ce n’est pas possible qu’il se présente, d’autres disent que, légalement, juridiquement et constitutionnellement, un deuxième quinquennat serait tout à fait légal. C’est le cas du professeur Babacar Guèye et même des opposants comme Barthélémy Dias ou Bamba Fall", dit-il.