NETTALI.COM – Coup de théâtre ! Alors qu’il se dit qu’un vent de décrispation souffle entre Macky Sall et les Wade, Karim, depuis son exil à Doha, a encore décoché des flèches acerbes en direction du jardin présidentiel.

Karim Wade sort de son mutisme. Depuis son exil qatari, il a souhaité une bonne et heureuse année aux Sénégalais en cette année 2020 qui s’achève et qui, selon lui, a été très éprouvante.

Contre toute attente, le fils de l’ancien président de la République a décoché des flèches acerbes à l’endroit de Macky Sall ;  tout en rappelant à ses frères et à ses sœurs du Parti démocratique sénégalais « qu’ils ont un héritage à défendre et une histoire à poursuivre en restant à l’écoute des aspirations profondes de notre peuple, dans le respect de nos convictions, sans jamais transiger sur les principes qui sont les fondements de la morale en politique ».

« Le Chef de l’Etat Macky SALL a déçu les attentes des Sénégalais. Il n’a même pas été capable de respecter ses promesses sur une gestion« sobre et vertueuse ». Il est resté inerte et silencieux, notamment sur la vingtaine de dossiers de corruption transmis par l’OFNAC au procureur de la République », se laisse convaincre Karim Wade. Ce dernier, dans le même créneau d’attaques, a dénigré la Cour de répression de l’enrichissement illicite. C’est ainsi qu’il a déclaré « que cette juridiction d’exception a été réactivée en 2012 exclusivement pour tenter de l’anéantir politiquement ».

Il en veut pour preuve : « Les magistrats qui la composent ont perdu tout sens de l’honneur et de l’impartialité et n’ont instruit aucun autre dossier depuis ». « L’année 2020 a été marquée par des violations systématiques des droits humains, notamment les arrestations répétées d’activistes parmi lesquels Assane DIOUF, Guy Marius SAGNA et Adama GAYE qui a été contraint à l’exil pour avoir dénoncé la mauvaise gestion de nos ressources naturelles », a ajouté Karim Wade.

Ila aussi fustigé l’intention prêtée au pouvoir de vouloir supprimer des villes, notamment Dakar. A cet égard, il a milité pour « l’unité de tous les démocrates s’imposera comme une évidence ». « Dans la bataille pour la restauration de l’État de droit, le PDS doit être en première ligne. C’est dans l’union que nous ferons reculer Macky SALL et son clan pour que le Sénégal redevienne un modèle de démocratie et de respect des droits de l’homme en Afrique », dit-il encore.

« La nouvelle année marquera, j’en suis convaincu, une étape décisive dans la reconquête du pouvoir. Je rappelle au Gouvernement que la démocratie exige le respect du calendrier électoral, un fichier électoral consensuel et l’exercice du droit de vote sans restriction et sans discrimination », termine-t-il son propos.