NETTALI.COM - Le dévoilement progressif de la vérité, au sujet du meurtre de Josée Christiane Thielemans, laisse penser que le mobile du crime est financier. Le  procureur du Tribunal départemental de Thiès rembobine le film de cet acte crapuleux. 

En conférence de presse ce jeudi 24 décembre, le procureur du Tribunal départemental de Thiès, El Hadj Abdoulaye Ba, a livré les résultats de l’autopsie effectuée sur le corps de Josée Christiane Thielemans. Ce sont des éléments qui enfoncent son mari, Alassane Sarr, qui est passé aux aveux, et l’’enquête a conclu à la thèse du crime pour mobile financier.

"Quand il nous a indiqué l’endroit où il avait enterré Josée Christiane Thielemans, et que le transport sur les lieux a été effectué, on est allé procéder à l’exhumation du corps pour éventuelle autopsie. Effectivement, le corps a été exhumé. On a adressé une réquisition à personne qualifiée, et au médecin légiste qui se trouve à l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar. Et ce médecin légiste-là nous a certifiés sur les causes réelles de sa mort. Le médecin légiste dit que la mort de la dame est consécutive à un traumatisme crânio- encéphaliques et thoraxiques, avec fractures multiples", explique le procureur.

Ce dernier d’ajouter : "Précédemment, les constations médicales faisaient état de d’hématome frontal du cuir chevelu, fracture des arcs antérieurs des 2e, 3e, 4e et 5e côtes gauches, avec présence de sang coagulé dans la cavité pleurale gauche. Ce qui atteste que contrairement à ce qu’Alassane Sarr a voulu faire retenir, que ce coup-là n’est pas le seul élément à retenir dans le cadre des causes de la mort. Tout dans ce dossier semble corroborer la thèse sur le mobile financier. Toutes les personnes qui ont été entendues à titre de témoins ont déclaré que la dame n'a jamais cessé de se plaindre du comportement de son mari qui lui demandait tout le temps de l'argent de façon agressive"

Nous devons à la vérité de rappeler que le juge d’instruction a été saisi pour l’ouverture d’une information judiciaire. La première épouse d'Alassane Sarr serait mouillée dans cette affaire, si l’en croit le maitre des poursuites. "De contradiction en contradiction, précise-t-on, on a constaté que Ndèye Rokhaya Sène ne pouvait pas être étrangère à cette histoire d'autant plus, elle a posé la question "mbadou dafa dei?" (serait-elle morte?) quand son mari battait Christiane. Lorsqu'elle a été entendue par les éléments de la Section de recherche, elle a dit : "effectivement, lorsque Christiane Tilemans s'était énervée du comportement des enfants qui faisaient du bruit dans la maison…, elle avait demandé à son mari de faire venir les enfants". Car, le bruit la dérangeait et elle avait pris le soin d'appeler son mari pour menacer de les expulser".