DUBAI (Reuters) - Le président iranien Hassan Rohani a accusé samedi Israël d'avoir assassiné le scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh, que les puissances occidentales soupçonnent d'avoir dirigé des recherches destinées à doter la République islamique de l'arme atomique, a rapporté la télévision publique iranienne.

"Une fois de plus, les mains diaboliques de l'arrogance mondiale sont tachées du sang du régime sioniste usurpateur et mercenaire", a déclaré Rohani dans un communiqué faisant référence en ces termes à Israël, et rapporté par la télévision publique.

"L'assassinat du martyr (Mohsen) Fakhrizadeh démontre le désespoir de nos ennemies et la profondeur de leur haine... Son martyre ne ralentira pas nos avancées", a-t-il ajouté selon le média.

La mort de Fakhrizadeh, que l'Iran a demandé à l'Onu de condamner, pourrait provoquer une confrontation entre Téhéran et ses adversaires dans les dernières semaines de la présidence de Donald Trump, et compliquer les efforts du président américain élu Joe Biden visant à restaurer la détente engagée sous la présidence de Barack Obama.

Donald Trump s'était retiré de l'accord international sur le nucléaire iranien élaboré par son prédecesseur.

De son côté, le leader suprême l'Ayatollah Ali Khamenei a promis des représailles pour l'assassinat du scientifique. Les autorités iraniennes doivent relever la tâche de "poursuivre ce crime et de punir ceux qui l'ont perpétré et ceux qui l'ont commandé", a-t-il dit sur Twitter.

Cette menace a amené Israël à placer ses ambassades à travers le monde en état d'alerte, a rapporté le média israélien N12.

Les pays occidentaux et Israël pensent que Mohsen Fakhrizadeh était l'architecte d'un programme secret pour doter l'Iran de nouvelles armes. Ali Khameni assure pour sa part que Téhéran n'a jamais cherché à s'équiper d'armements nucléaires.