NETTALI.COM  - De toutes les personnalités de l'Alliance pour la république (Apr) limogées par Macky Sall, elle est la seule à se montrer prête pour livrer bataille. Du moins pour le moment. Aminata Touré prouve ainsi qu'elle n'a pas peur du combat politique.

Limogée sans ménagement de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré pose, dès les premières heures qui ont suivi la formation du nouveau gouvernement, un acte pas anodin. Contrairement à Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba ou encore Mamadou Makhtar Cissé qui ont tenu à remercier le chef de l'Etat, la "dame de fer" n'a eu aucun mot pour le président de la République, encore moins pour Idrissa Seck, son successeur au Conseil économique, social et environnemental.  Mieux, elle prend date et promet de parler politique "très prochainement".

Comme pour montrer qu'elle n'avait pas de temps à perdre, Aminata Touré pose un autre acte symbolique. Elle réserve sa première sortie à Alioune Tine, ancien patron de la Rencontre africaine de défense des droits de l'homme (Raddho), connu pour son combat pour la démocratie, mais surtout pour le rôle joué au sein du Mouvement du 23 juin (M-23). Et comme si cela ne suffisait pour convaincre les plus sceptiques, l'ancienne ministre de la Justice montre qu'elle n'a pas l'intention de se laisser conduire à l'abattoir sans se défendre. Tel est le sens de sa sortie après le limogeage par Idrissa Seck de ses anciens collaborateurs au Cese. "L'ambition n'est pas un délit à ce que je sache", lance-t-elle dans les colonnes de L'Observateur de ce mercredi.

Tenant à la défense de son honneur, elle réclame un audit du Cese. Mais elle veut un audit qui partirait de 2013, date de la création du Cese, au jour de son départ. "Comme ça, les choses seront claires et on passera à autre chose", dit-elle. Autrement dit, avec Aminata Touré, le combat ne fait que commencer.