NETTALI.COM - La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement authentique (CNTS/FC-Authentique) dénonce des licenciements de travailleurs dans différents secteurs.

Le monde du travail sénégalais est en train de vivre une crise socio-économique sans précédent. En effet, prétextant une crise économique morose découlant de la pandémie de Covid-19, beaucoup d’entreprises sénégalaises ont licencié des centaines de travailleurs sans fondement, ignorant ainsi royalement la réglementation et la législation en vigueur’’, signale-t-elle.

Pourtant, rappelle-t-elle, l’Etat a fait des efforts pour soutenir les entreprises sénégalaises. Il a également pris des mesures pour protéger les travailleurs. “Mais, malheureusement, beaucoup de chefs d’entreprise ont fait fi de ces mesures d’accompagnement et ont licencié des centaines de travailleurs’’, regrette la CNTS/FC-Authentique.

“C’est le cas à l’hôtel Terrou Bi, où plus de 126 travailleurs ont été licenciés abusivement pour motif économique, dans presque tous les secteurs de l’hôtel, avec la complicité des délégués du personnel qui, pourtant, sont censés les défendre’’, informe-t-elle.

Toutefois, un protocole a été signé le 29 septembre pour la période du 1er octobre au 31 décembre 2020.
“Mais, à notre plus grande surprise, monsieur François Portiglia, Directeur de l’hôtel, a suspendu de manière unilatérale ce protocole avec la complicité des délégués et limoger 126 chefs de famille’’, dénonce-t-elle.

La CNTS/FC-Authentique affirme que ce dernier avait “une mission très claire’’. Les syndicalistes soutiennent qu’il devait “compresser l’effectif, fermer certains services engendrant une suppression de postes et arrêter définitivement les journaliers et les salariés qui sont liés à Terrou Bi pour une durée bien déterminée’’.

Le personnel ne mérite pas le traitement qui lui est réservé aujourd’hui. Les syndicalistes soutiennent qu’ils ont été mis au chômage technique pendant 7 mois et ne percevaient que 50 % de leur rémunération, alors que l’ordonnance du chef de l’Etat recommandait une rémunération de 70 %.

Et le comble dans tout ça, il n’y a jamais eu de diminution des heures de travail pour les salariés encore présents. Cela veut dire que l’entreprise mène normalement ses activités, puisque les horaires n’ont pas changé. Ainsi, il est difficile de croire à ce motif économique, car apparemment, l’hôtel a fait de gros investissements’’, disent-ils.

C’est pourquoi ils qualifient d’abusifs ces licenciements. “Nous mettrons en place toutes les stratégies indispensables et nécessaires pour sauvegarder et préserver les intérêts de ces travailleurs de Terrou Bi”, annoncent-il.