NETTALI.COM - Accusé de complaisance vis-à-vis de l'islamisme, le candidat à l'élection présidentielle de 2022 a assumé le fait d'avoir participé à la "marche contre l'islamophobie" en novembre 2019.
C'est un mot qui cristallise le débat. invité ce jeudi sur BFM TV, Jean-Luc Mélenchon a été interrogé sur son rapport à laïcité et sa participation, très critiquée à l'époque, à la "marche contre l'islamophobie" de novembre 2019. Le candidat à l'élection présidentielle de 2022 maintient qu'en France, certains "deviennent fous quand ils voient des musulmans ou quand ils voient une mosquée".
Une preuve, selon lui, que le mot de "phobie" n'est pas si inadapté, quand bien même il assure ne pas le reprendre à titre personnel.
"Je parle de haine des musulmans, parce que c'est bien de cela dont il est question. Il y a dans ce pays, fabriquée, alimentée par tout un courant d'idées, une haine des musulmans déguisée en laïcité. La laïcité, ce n'est pas la haine d'une religion. L'État laïc, ce n'est pas un athéisme d'État", a développé le député des Bouches-du-Rhône.
"Ça commence à soûler un peu"
Rappelant que la France avait derrière elle "une longue histoire des guerres de religions", Jean-Luc Mélenchon dit vouloir conjurer cet avenir que préparent, selon lui, ceux qui stigmatiseraient les Français de confession musulmane. "il faut faire France de tout bois", martèle celui qui défend depuis quelques mois le concept de "créolisation". "Les musulmans doivent être respectés", a-t-il insisté.
Interrogé sur les personnalités de son mouvement qui suscitent la polémique, telles que Danièle Obono, l'ancien sénateur socialiste a botté en touche, défendant les convictions militantes de ses troupes. Il a par ailleurs insisté sur le fait, comme lors de la campagne de 2017, que plus de la moitié des Français ne se référaient à "aucune religion".
"Je suis l'élu de tout le monde. Dans mes électeurs et dans ceux que je représente, il y a de toutes les religions. (...) Tout ça commence à soûler aussi un peu", a-t-il asséné.
Interrogé sur sa religion à lui, Jean-Luc Mélenchon a sèchement répondu: "Ça ne vous regarde pas." Reprenant un ton plus léger, le parlementaire a estimé que les élus ne devaient pas répondre "à ce type de questions".
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