NETTALI.COM - Un ultime hommage a été rendu au professeur Iba Der Thiam, décédé dans la nuit du samedi 31 octobre. C'était ce dimanche 1er novembre 2020,  lors de la cérémonie de levée du corps.

Du monde, il y en avait, ce dimanche, à la grande mosquée de liberté de 4 où s’est tenue la cérémonie de levée du corps du professeur Iba Der Thiam, décédé des suites d’une courte maladie. Ils ont été tous là-bas pour rendre un dernier hommage à l’historien, le professeur,  l’époux, le père, l’oncle l’ami. Bref, un être cher qui a marqué l’histoire du Sénégal.

La mosquée s’est révélée trop petite pour contenir tout ce beau monde. Lequel était triste et consterné. Les témoignages sont les mêmes. Le défunt est décrit comme un fervent musulman qui a bien vécu, qui a joué sa partition dans le développement du pays. Il était un fervent Tidiane, un homme de science. « Il partageait sa connaissance. Il alliait spirituel et temporel et cela lui réussissait », témoigne l’un de ses voisins venus prendre part à la cérémonie de levée du corps.

Pour sa part, Serigne Mbaye Thiam est revenu sur ses relations avec le défunt. Lequel a, selon lui, marqué l’histoire politique du Sénégal. « C’est une bibliothèque qu’on a perdue. Il était aussi un fervent musulman. C’est quelqu’un qui peut être donné en exemple à la jeunesse du point de vue de son abnégation dans la recherche du savoir, du service qu’il a rendu à son pays dans tous les aspects de la vie », a déclaré le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.

Lui emboitant le pas, Serigne Mansour Sy Djamil de dire : « C’est un homme exceptionnel. C’est une très grande perte pour toute l’élite intellectuelle du Sénégal. Il y a l’élite prédatrice qui a dévoyée l’intérêt du Sénégal depuis très longtemps mais il n’a jamais fait partie de cette élite. Il a très vite compris que ce dont nous avions besoin c’est le développement du capital humain et il a consacré tout son temps à cela ».

Mahammad Boun Abdallah Dionne, neveu du défunt et par ailleurs chef de la délégation gouvernementale d’ajouter : « Il était un endurant, un homme d’espoir pour l’Afrique. C’est l’homme de la civilisation africaine ».

Après la cérémonie de levée du corps suivie de la prière mortuaire, la kyrielle de voitures avec à sa tête le corbillard a pris la direction des cimetières musulmans de Yoff où le professeur repos désormais éternellement.