NETTALI.COM-Mouhamadou Moustapha Diagne n'approuve pas les chiffres sur la mort de 140 migrants avancés par  l’Organisation internationale de la migration. Le coordonnateur de Macky 2012 estime nécessaire de procéder à des vérifications. 

C’est la résurgence de l’émigration clandestine. Des jeunes Sénégalais, à la recherche d’une vie meilleure en Europe, bravent les vagues à leurs risques et périls. Les morts se comptent par dizaines. L’Organisation internationale de la migration parle de 140 morts au large des côtes sénégalaises. Des chiffres contestés par le Gouvernement sénégalais indiquant que 6 corps ont été repêchés en mer. Mouhamed Moustapha Diagne, Directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale et membre de la Coalition Macky 2012, invité du Jury du dimanche, a été interpellé sur ce phénomène inquiétant et sur les chiffres annoncés par l’OIM. Naturellement, il remet en cause le nombre révélé par cette dernière organisation avant de faire savoir qu’il se fie à celui donné par le ministre de l’Intérieur. « Ce sont des chiffres qu’il faut vérifier », dit-il.

Cependant, il relativise en affirmant qu’il est difficile de donner un chiffre exact dans la mesure où il n’y a pas une liste pour déterminer de façon claire, nette et précise ceux qui ont embarqué, qui sont portés disparus et ceux qui n’ont pas voyagé. Mais, à son avis, quoi qu’il en soit, un seul mort est un drame.

Analysant la reprise du phénomène de l’émigration irrégulière, il signale que ceux qui partent ne sont pas des chômeurs comme on le pense. Ce sont, dit-il, des jeunes qui travaillent et qui sont parvenus à amasser un montant qui leur permettra d’effectuer le voyage. Fort de ce constat, il estime que l’Etat devrait faire davantage d'efforts pour convaincre les jeunes de rester au Sénégal. A ceux pensent qu’avec autant de morts, le président de la République devrait décréter un deuil national, le coordonnateur de la coalition Macky2012 authentique estime que cela n’en vaut pas la peine. Puisque, explique : « ce n’est pas un phénomène nouveau ».

Nonobstant, il pense que ce que l’Etat devrait faire, c’est prendre des mesures sévères à l’encontre des candidats, des convoyeurs, des courtiers pour arrêter ce drame. Mieux, il invite le gouvernement à développer davantage l’employabilité des jeunes parce qu’il y a beaucoup de personnes de cette tranchez d'âge qui ne savent pas travailler, qui n’ont pas de métier. « C’est une question qu’il faut régler », recommande -t-il.