NETTALI.COM  - Dans une de ses chroniques "Les lundis de Madiambal", le patron du groupe Avenir communication avait soulevé des suspicions sur la supposée nationalité guinéenne du juge Souleymane Téliko. Des affirmations que le Cored a condamnées à travers un avertissement. 

Après les affirmations de Madiambal Diagne contenues dans sa chronique du lundi 21 septembre 2020, le Conseil pour le respect des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (Cored) avait jugé bon de s'autosaisir. Et c'est le 16 octobre dernier que le tribunal des pairs s'est réuni pour examiner cette autosaisine contre le journal "Le Quotidien".

Dans l'avis qu'il a rendu ce mercredi, le Cored rappelle d'abord que dans sa chronique sous le titre "Téliko, juge ou opposant", Madiambal Diagne affirme : "Des magistrats s'interrogent également sur l'avenir citoyen de Souleymane Téliko. Il a pris le soin de s'occuper de sa nationalité guinéenne que lui confèrent ses parents. Pour quel projet ? Peut-on avoir une double loyauté ? En tout cas, la magistrature sénégalaise a connu des cas de citoyens guinéens ayant exercé de hautes responsabilités judiciaires au Sénégal et qui ont fini par retourner, non sans un certain fracas en Guinée pour y occuper de hautes fonctions."

Ainsi, le Cored qui dit avoir analysé les faits, mais aussi la réponse du journal "Le Quotidien", constate d'abord la référence à la nationalité guinéenne du juge Souleymane Téliko. "Madiambal Diagne questionne sur son projet et sème le doute sur sa loyauté. L'éthique et la déontologie ne sauraient s'accommoder de la suspicion jetée sur une personne et de sa stigmatisation", souligne le tribunal des. Qui rappelle que l'article 18 du code la presse stipule : "Le journaliste et le technicien des médias doivent respecter la dignité humaine, éviter toute allusion par le texte, l'image et le son,  à l'appartenance ethnique ou nationale d'une personne, à sa religion, à son sexe ou à son orientation sexuelle, ainsi qu'à toute maladie ou handicap d'ordre physique  ou mental qui aurait un caractère discriminatoire et/ou stigmatisant". Sur ce, le tribunal des pairs du Cored décide de servir un avertissement à Madiambal Diagne.