NETTALI.COM-Indignés par les violences post-électorales en Guinée Conakry, les avocats du Front national de défense de la constitution fustigent le silence coupable de la Communauté internationale.   

 Dans un communiqué, le pool d’avocats du FNDC, dénonce les violences post-électorales « d’une extrême gravité » survenues après l'élection présidentielle guinéenne tenue le dimanche 18 octobre 2020. « Ces violences ont entrainé la mort de plusieurs personnes membres de l’opposition, dans un climat de tension très lourd alimenté par le pouvoir en place », se désolent-ils.

Et de l’avis de Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, « ce nouvel épisode sanglant s’inscrit malheureusement dans le prolongement de précédentes violences également commises dans un contexte électoral et qui n’ont eu pour autre but que de museler et d’intimider l’opposition ». Ils rappellent que ce sont « ces violences qui ont été dénoncées par les soussignés dans le cadre d’un signalement effectué auprès de la Procureure de la CPI puis dans le cadre d’informations complémentaires à la juridiction pénale internationale ».

Aussi, marquent-ils « leur étonnement et leur incompréhension face au silence coupable de la communauté internationale mais également de la France ». Face à ce mutisme, les conseils jugent « qu’il est impératif qu’une réaction ait lieu à l’échelle internationale ». Ce, d’autant plus que Alpha Condé cherche par tous les moyens à se maintenir au pouvoir y compris par la force. Et ils craignent le pire en soutenant que «tous les indicateurs montrent en effet que la situation pourrait basculer dans un gigantesque bain de sang.

C’est pourquoi, ils attirent également à nouveau, l’attention de la CPI « sur les exactions actuellement commises et que préfiguraient les déclarations d’Alpha Condé, notamment en ethnicisant le débat et en cherchant à créer de la division là où il devrait rassembler ». A cet effet, les robes noires, restent dans l’attente d’une ouverture d’enquête par la CPI qu’ils espèrent intervenir prochainement.

En outre, les signataires du communiqué « réitèrent qu’ils mobiliseront l’ensemble des voies juridiques afin que les responsables de ces nouvelles exactions soient traduits en justice ».

Pour finir, les avocats disent avoir appris qu’une grande vague de mobilisations devrait prochainement débuter. Ainsi, ils annoncent qu’ils maintiendront la plus grande vigilance quant au déroulement de ces événements.