NETTALI.COM – Le président Macky Sall a demandé fin août la prolongation en 2021 du moratoire de la dette africaine par le G20, arguant de la nécessité de relancer l’économie du continent, très affaiblie par la crise sanitaire. Son appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque depuis le 14 octobre dernier, l’initiative de suspension du service de la dette, qui devrait arriver à terme le 31 décembre 2020, est prolongée de 6 mois.

Depuis le 14 octobre 2020, le G20 et le Club de Paris ont décidé de prolonger de 6 mois l’initiative de suspension du service de la dette, qui devrait arriver à terme le 31 décembre 2020.

Il faut dire que mesure était attendue. Le 25 septembre 2020, les ministres des Finances du groupe G7 avaient réaffirmé “leur détermination” à travailler ensemble pour soutenir les pays les plus pauvres, se disant favorables à l’extension du mécanisme de suspension de la dette qui avait été annoncé en avril dans le cadre du G20.

Selon une dépêche de l’Afp, ils ont en outre réitéré leur appel aux créanciers privés pour participer à cette initiative, connue sous l’acronyme DDSI, qui doit aider ces économies à faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19.

La participation volontaire du secteur privé a été absente, ce qui a limité les avantages potentiels pour plusieurs pays“, déplorent-ils dans un communiqué commun publié par le Trésor américain.

Le président sénégalais Macky Sall a demandé, pas plus tard que le jeudi 27 août passé, la prolongation en 2021 du moratoire de la dette africaine par le G20, arguant de la nécessité de relancer l’économie du continent, très affaiblie par la crise sanitaire.

Ce moratoire doit être révisé pour nous permettre réellement de bénéficier de ces reports de remboursement”, avait déclaré le chef de l’État sénégalais devant l’université d’été du Medef, un puissant syndicat patronal français, près de Paris. “L’Union Africaine souhaite travailler avec ses partenaires pour une extension du moratoire du G20 sur l’année 2021. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !”, avait-t-il ajouté.

À titre d’exemple, Macky Sall avait rappelé que le taux de croissance de son pays, projeté initialement à 6,8%, attendrait au mieux 1,1% en 2020, plaidant pour une aide qui permette à l’Afrique “de disposer d’espaces budgétaires entièrement consacrés à la riposte sanitaire, à la résilience économique et sociale et surtout à la sauvegarde de l’emploi”.

Macky Sall lançait cet appel en France, où il s’était entretenu avec le président Emmanuel Macron, en marge d’une visite de deux jours.