NETTALI. COM- Me Simon Ndiaye a réagi à la condamnation de Lamine Diack. Selon l'avocat sénégalais au Barreau de Paris, cette décision est "injuste et inhumaine"

4 ans de prison dont deux ans ferme. C’est la peine que la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a infligée à Lamine Diack. Jugé dans la même affaire de corruption, Pape Massata Diack, fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (Iaaf), a pris encore plus cher.  Le juge l’a condamné à cinq ans de prison ferme. Le tribunal a aussi émis un mandat d’arrêt international contre Diack-fils. Pape Massata Diack devra par ailleurs verser la somme d’un millions d’euros d’amende, soit 650 millions de francs Cfa.

Cette décision de la Justice française a mis Me Simon Ndiaye dans tous états. La commentant au sortir de la salle d'audience, il a asséné : "Cette décision est une décision qui est injuste, inhumaine".

A son avis, le tribunal a voulu se servir de Lamine Diack comme étant un bouc émissaire. "En lisant cette décision, le tribunal nous a montré qu’il n’a fait qu’épouser, de façon entière, la thèse du parquet. Aucun élément présenté par la défense n’a été écouté. Toutes les thèses du parquet ont été épousées, sans recul. Alors que le parquet, à la fin du réquisitoire, dit ‘‘j’ai des doutes’’", a-t- ajouté avec verve.

L'avocat au Barreau de Paris de poursuivre : "Aujourd’hui, nous avons un tribunal qui n’a plus de doute. Le tribunal a des certitudes. Plusieurs incohérences ont été relevées dans la décision rendue par la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris".

Listant ces incohérences, il déclare : "Quand on nous dit il y a eu financement de campagne et, dans le même temps, on ne reconnait aucune trace de ce financement. Aussi, on nous dit qu’il y a abus de confiance, que 15 millions de dollars auraient été détournés par le biais de contrat mais ceux qui ont signé le contrat ne sont pas mis en cause. Les bénéficiaires de contrat ne sont pas mis en cause. Ceux qui travaillent avec ce monsieur n’ont pas fait l’objet de poursuite dans le cadre du marketing".

L'avocat de conclure : "Cela est profondément injuste. Cette justice a voulu faire la morale et non pas du droit. C’est dangereux".