NETTALI.COM - Solide en Bleu, indéboulonnable en Rouge et bleu. Presnel Kimpembe devrait être capitaine du Paris SG pour sa reprise en Ligue 1 jeudi à Lens, une reconnaissante supplémentaire pour l'ancien "titi" déterminé à "repartir au combat" pour effacer la désillusion de la finale européenne perdue.

Que de chemin parcouru! Le 17 octobre 2014, déjà face à Lens (victoire 3-1), le jeune Kimpembe faisait ses débuts en Ligue 1, lancé par Laurent Blanc en fin de match. Six ans plus tard, c'est comme capitaine que le natif de Beaumont-sur-Oise va débuter au stade Bollaert-Delelis.

Un aboutissement majeur pour "Presko" à 25 ans, dont 15 au PSG.

Contrairement à d'autres "titis" issus du centre de formation qui ont choisi de lancer leur carrière ailleurs, Kimpembe a patiemment franchi les étapes, sans se soucier de la concurrence pour une place en équipe première, si rude sous l'ère QSI.

Jusqu'à être désormais indiscutable dans la défense centrale des champions de France.

Il est ainsi le seul joueur à avoir joué l'intégralité des 11 rencontres du PSG en Ligue des champions la saison dernière, avec des performances assez solides pour lui permettre de figurer dans l'équipe-type de la C1 établie par l'UEFA.

Symbole de sa niaque et de son attachement au club, il tweetait, au lendemain de la défaite en finale face au Bayern Munich (1-0), sa "rage d'avoir été enfin si près" et sa volonté de "repartir au combat et gagner".

- La maturité -

Et outre ses prestations sur le terrain, Presnel le rigolard s'est taillé une place dans le vestiaire du PSG, pourtant pavé de stars. Jusqu'à grimper dans la hiérarchie des capitaines.

Thiago Silva parti à Chelsea, le Français est passé second choix de Thomas Tuchel pour le brassard, derrière Marquinhos. Le Brésilien étant actuellement en quarantaine pour cause de coronavirus, le voilà qui hérite du capitanat.

"Je suis quelqu'un qui aime les défis, les responsabilités, et qui aime la pression. C'est un rêve de tout +titi+ de pouvoir, un jour, devenir capitaine de ce club", a-t-il témoigné vendredi dans L'Equipe, avant de jouer les 90 minutes avec l'équipe de France, contre la Suède (victoire 1-0).

"Je trouve qu'il s'affirme de plus en plus, il arrive à un moment dans sa carrière où il a la maturité, l'expérience, cette envie de s'imposer, de montrer qu'il est le meilleur. C'est un coéquipier modèle avec beaucoup d'énergie, toujours le sourire, toujours prêt à aller dans le sens de l'équipe. Il est récompensé aujourd'hui", l'a encensé lundi son capitaine chez les Bleus, Hugo Lloris.

Mardi face à la Croatie, "DD" l'a préservé, en prévision du marathon -- quatre matches en onze jours -- qu'il va devoir endurer en club, de surcroît avec un effectif amputé de sept cadres testés positifs au coronavirus.

Kimpembe devra mobiliser sa rigueur contre des Lensois tout juste promus et qui auront faim pour leur premier match en L1 depuis neuf ans à Bollaert, même sans l'ambiance survoltée de leur stade historique, jauge de 5.000 spectateurs oblige.

Et l'épreuve suivante, un choc contre l'OM dimanche au Parc des Princes, sera tout aussi galvanisante pour celui qui l'an dernier "chambrait" volontiers les Marseillais. La pression d'entrée, une nouvelle étape à franchir pour le "Maestro". Encore avec brio ?