NETTALI. COM- Invité de l'émission "Jury du dimanche", Aboubacar Sadikh Bèye est revenu sur l'affaire dite du Nitrate qui était stocké au Port de Dakar. Le Directeur général a rassuré que ce produit a quitté les lieux et que tout explosif, armement ou produit dangereux qui passe par le port, est soumis à un traitement spécial.

A quelque chose, malheur est bon. C'est ce que semble dire le Directeur général du Port de Dakar. En fait, d'après Aboubacar Sadikh Bèye, ce qui s’est passé au Liban ( double explosion, le 4 août 2020, de nitrate d'amonium stocké au Port de Beyrouth) a permis au port de Dakar de revoir tout son système de gestion des produits dangereux.
Mieux, il a indiqué que l'accident de Beyrouth, qui a fait au moins 190 morts et plus de 6500 blessés , " est une alerte et l'on devrait prendre prétexte de cela pour revoir tout le système de gestion des produits dangereux".

Auparavant, l'invité de "Jury du dimanche" a tenu à rassurer les Sénégalais, que les 3050 tonnes de nitrate en transit à Dakar ont déjà été convoyées vers le Mali. " Il n’y a plus un seul sac de nitrate stocké au port de Dakar. Une bonne partie est arrivée au Mali et c’est sûr que la marchandise est sous bonne escorte. La marchandise n’est plus dans le périmètre du port", a confié le DG.

Par ailleurs, il a écarté des risques d'explosion exprimés avec le stockage de certains produits. " Tout ce qui est explosif, armement, tout ce qui est produit dangereux qui passe par le port, le traitement est spécial. Il y a un code international de traitement des produits dangereux qui est suivi", confie-t-il.

Et d'ajouter: " Il y a aussi tout ce qui tourne autour de la directive présidentielle de 1995 qui encadre le traitement de ces produits dangereux. Et à chaque fois qu’il y a un manifeste qui arrive au niveau du port de Dakar, nos services prennent les dispositions pour le traitement de ces produits. Il y a des normes de sécurité que nous respectons".

Dans la foulée le DG a souligné que l’un des éléments extrêmement importants de la compétitivité d’un port c’est la question de la sécurité. Il a précisé à ce propos que les agences de notation veillent à la gouvernance de l’entreprise aussi bien la gouvernance financière, les questions d’environnement, les questions de sécurité. " Et, en la matière, si on nous notait, on s’en sortirait bien", se réjouit le Dg tout en soulignant que le Port de Dakar est à trois crans au-dessus de la note minimale qu’il faut pour pouvoir prétendre à lever des fonds. A l'en croire, l’une des remarques de l’agence de notation est de dire que le port est en retard d’infrastructures par rapport à ses concurrents et pour prétendre à être un hub logistique il faudrait aller faire un exercice de rattrapage sur les infrastructures.