NETTALI. COM- Les événements religieux qui se profilent à l'horizon dans un contexte de recrudescence des cas communautaires de Covid-19 ainsi que l'augmentation des cas d'infection chez le personnel de santé, inquiètent "And Gueusseum". L'Alliance des syndicats autonomes de la Santé (ASAS) SUTSAS-SUDTM-SAT Santé/D-CNTS/Santé qui craint le pire, alerte l'État.

" L'Alliance des syndicats autonomes de la Santé (ASAS) SUTSAS-SUDTM-SAT Santé/D-CNTS/Santé AND GUEUSSEUM dans son rôle de sentinelle, tire encore la sonnette d’alarme et met le gouvernement devant ses responsabilités face aux conséquences incalculables de prochains rassemblements de milliers de personnes pendant les évènements religieux qui se profilent à l’horizon par la propagation de la Covid-19". La mise en garde est faite par les syndicats de la santé préoccupés par l'augmentation des cas de Coronavirus avec des cas communautaires qui grimpent.

Face à cette situation,  And Gueusseum, soutient " qu'il est pratiquement impossible, malgré toute la bonne volonté, de faire respecter la distanciation physique durant ces grands moments de recueillement et de retrouvailles". Pour leur argumentaire, l'Alliance rappelle que  " les effets des grands et nombreux déplacements des populations lors de la fête de Tabaski avec l’explosion des cas communautaires sont assez révélateurs".

Le sort de leurs collègues de plus en plus exposés à la pandémie inquiètent les syndicalistes. Ils estiment qu'avec " la nouvelle stratégie de lutte contre la Covid-19, l'approche communautaire en question expose davantage les agents à la maladie" Par conséquent, cela " convoque le renforcement de leur protection malgré les énormes efforts consentis mais aussi l’équité dans la motivation des agents dont les municipaux et les communautaires sont presque laissés en rade malgré les 69 milliards accordés au secteur de la santé sur les 1000 milliards de la Force Covid".

Face à cette menace, And Gueusseum " en appelle pour la énième fois à la matérialisation des recommandations issues de l'audit du système de rémunération des agents de l'Etat, tout en rappelant que l'indemnité forfaitaire d'itinérance de 1986 à nos jours est payée 15.000F (quinze mille francs dévalués) par agent, par mois tandis que l'indemnité de risque est de 50.000f (depuis 2006) non intégrés dans la pension de retraite dont l'allongement à 65 ans a été octroyé de manière injustement discriminatoire à certains agents de l'Etat pas plus méritants".

Mieux, compte tenu du gap extrêmement important en ressources humaines, l'ASAS rappelle " l'urgence de procéder à l'enrôlement des 1500 agents promis pour 2020/2021 car le stock de contractuels (occupant des postes stratégiques) à régulariser au ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) est devenu critique".

Crise à Abass Ndao

En outre, Mballo Dia Thiam et ses camarades syndicalistes n'ont pas manqué de déplorer la crise à l'hôpital Abass Ndao. Ils condamnent  "avec la dernière énergie les abus d'autorité du Directeur de l'hôpital sur les agents, notamment la représentante du personnel au Conseil d'Administration en l’occurrence madame Ndéye Diakhaté née Tontou, Secrétaire générale du SAT Santé/D et Vice-Présidente de AND GUEUSSEUM. A les croire, pendant qu'il mène la vie dure à cet administratrice élue par le personnel, " il protège et promeut des agents véreux au vu et au su de tous, y compris la Direction générale des etablissements de santé (DGES)".

" And Gueusseum qui avait enterré sa hache de guerre pour éviter d'en rajouter à l'angoisse des populations éprouvées par la Covid-19 rend responsable le Directeur de l’Hôpital Abass NDAO de la détérioration du climat social et de ses conséquences au plan national" menacent les syndicalistes. Qui, se réjouissent de la décrispation du climat délétère du secteur de la justice consécutive à l'ouverture quoique, " trop tardive des négociations par le Ministre de la justice à l'image du médecin urgentiste qui  se présente après les obsèques de son malade" .