NETTALI.COM - En grève depuis deux mois, le Syndicat des travailleurs de la justice a un soutien de taille. En effet, l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a décidé de mobiliser tous ses membres des autres secteurs pour appuyer le Sytjust dans son bras de fer avec le ministre Malick Sall.

Les travailleurs de la Justice ont un allié de taille. En conférence de presse ce jeudi, l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a haussé le ton et compte porter le combat.

" Le Sytjust est une composante essentielle de l'Unsas. Nous avons observé cette affaire depuis le début. Et nous avons pensé que c'est le moment pour l'Unsas de jouer sa partition. Nous avons participé à la dernière séance de discussions avec le ministre de la Justice. Mais, nous avons compris que le gouvernement n'était pas engagé dans une volonté de prise en charge des préoccupations des travailleurs de greffe. Des décrets avaient été signés, publiés au Journal Officiel. On a eu des informations selon lesquelles, le gouvernement a fait marche arrière sur les décrets. Ce qui pose un problème de Wax waxet (se dédire) comme on dit chez nous", a laissé entendre le secrétaire général de l'Unsas, Mademba Sock.

Visiblement très déterminés dans ce bras de fer avec le ministère de la justice, Mademba Sock et compagnie se disent prêts à engager le combat quitte à paralyser tous les secteurs.

" L'Unsas ne peut pas s'accommoder avec un système dans lequel on piétine les accords signés par une de ses composantes. C'est la raison pour laquelle nous allons mettre en mouvement toutes les structures qui émargent à l'Unsas pour amener le gouvernement à abréger les souffrances des justiciables et abréger la durée de vie de cette grève qui impacte tout le monde. Nous allons donner un mot d'ordre pour paralyser tous les secteurs membres de l'Unsas pour que la revendication du Sytjust aboutisse", martèle monsieur Sock.

Par ailleurs, l'Unsas déplore le comportement du ministre de la Justice qui compte suppléer 400 greffiers par 38 nouveaux greffiers ad hoc.

" La question de 38 personnes ne peut pas remplacer 1.200 travailleurs dont 400 greffiers. C'est impossible. La vraie question pour nous est de savoir est ce que le service public de la justice fonctionne oui ou non. Et la réponse est à cette question est non", conclut-il non sans informer qu'une assemblée générale sera convoquée dans les plus brefs délais, en respectant les mesures de distanciation sociale, pour donner le mot d'ordre.