NETTALI. COM- Le Directeur général du journal EnQuête craint une explosion des cas de Coronavirus en direction la Tabaski avec des déplacements massifs à l'intérieur du pays. Mahmoudou Wane préconise le test pour ceux qui vont dans les zones moins infectées.

La situation des personnes âgées plus vulnérables à la Covid-19, préoccupe le journaliste Mahmoudou Wane, Directeur général du quotidien EnQuête. Celui-ci estime qu'il faut un dispositif particulier pour protéger ces personnes. " L’Etat doit veiller à ce que ces personnes soient protégées parce que le droit à la vie est garanti par la Constitution", a t-il déclaré à l'émission dominicale de Iradio, " L'air du temps.

Au delà de cette tranche 3ème âge, il craint plutôt pour l'ensemble de la population avec la fête prochaine de Tabaski." J’en profite pour attirer l’attention sur quelque chose qui va arriver, parce qu’il y a la fête de Tabaski qui est en train de se préparer. Partout à Dakar, il y a une grande frénésie dans les lieux où on vend des moutons. Les gens se parlent sans masque", alerte le journaliste.

Avant de poursuivre : " ensuite, des personnes vont se déplacer d’une région à une autre. Les zones les plus infectées sont Dakar, Thiès et Diourbel. Vous allez voir des individus qui vont quitter Dakar et qui vont aller au Nord parce qu’ils ont envie de passer la fête avec leur famille".

Fort de cette situation, Mahmoudou Wane pense que " l’Etat devrait instaurer des tests pour toute personne qui se déplace pour aller dans des zones moins infectées". Sinon, prévient-il", on risque d’avoir la même chose que ce qui s’est passé lors de la rentrée scolaire ratée".

S'agissant de la fermeture des frontières avec le refus de l'Union européenne d'ouvrir son ciel au Sénégal, le patron de EnQuête croit savoir qu'il y a d’autres aspects liés à la naissance d’Air Sénégal qui cherche à se tailler une part sur le marché. " Et le fait que cette compagnie se retrouve dans une situation un peu difficile, qu’elle ne puisse pas décoller, peut être, cela arrange Air France. Nous ne sommes pas dans un oasis. Nous sommes dans un monde où les choses se passent ainsi, mais je crois que l’essentiel c’est qu’on se parle. Je crois qu'une solution sera trouvée rapidement", argue-t-il.

Pour son co-debatteur, Mouhamadou Sall, Directeur de l’institut de formation et de la reproduction de la santé, "il n'y a pas à s'émouvoir ". Expliquant que "c’est une question de souveraineté des Etats", il a convoqué l'histoire.  "Quand Ebola est apparu en Guinée, qui est un pays voisin cela n’a pas empêché le Sénégal, dans le cadre d’une mesure de sauvegarde, de sanctuariser son pays. On a fermé la frontière avec la Guinnée ", rappelle-t-il. "Le Sénégal a voulu se protéger. L’Union européenne veut se protéger", dit-il.

Cependant, M. Sall pense que "si le Sénégal veut que l’Union européenne le réintégre dans les pays autorisés à venir sur son territoire, il faut qu’on se batte pour éradiquer la maladie et la maladie est un problème".  " Je pense qu’il faut la comprendre. Comprendre comment cette maladie devient importante et comment elle reste ici. Il faut voir au niveau individuel qu’est ce qui se passe, qu’est ce qui se passe au niveau communautaire", conclut M. Sall.