NETTALI.COM - Le parquet a requis la réclusion criminelle contre cinq des sept personnes citées dans la mort de Tamsir Sané, l'adjudant-chef et commandant de la Brigade de gendarmerie de Koumpentoum, tué lors d’un braquage en juillet 2019.

Ce jeudi, s’est tenu le procès des sept personnes citées dans la mort de Tamsir Sané, l'adjudant-chef et commandant de la Brigade de gendarmerie de Koumpentoum, tué dans la nuit du 25 au 26 juillet 2019, lors d'un braquage du bureau de Poste-Finances de la localité, par une bande armée de fusils d'assaut.

Accusés d’association de malfaiteurs, de tentative de vol en réunion avec effraction, usage de véhicule, port et usage d’armes et de violences ayant entraîné la mort et des blessures, Idrissa Sow dit Peulh Bou Rafète et ses acolytes ont nié les faits. Désigné comme le cerveau de la bande, le susnommé a déclaré qu'il était chez lui à Méréto et ne s'était pas rendu à Koumpentoum ce jour-là. Ses co-accusés ont également allégué qu’ils n’ont participé à aucun cambriolage. Alors qu’à l’enquête, ils avaient tous reconnu les faits. Mais, Peul Bou Rafète explique ses aveux par la torture que lui auraient infligée les enquêteurs

Me Khassimou Touré a réclamé la somme de 300 millions de francs Cfa de dommages et intérêts pour la famille du défunt. Et 15 millions  francs pour chacun des deux gendarmes blessés. Il a demandé aux juges de la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Tambacounda d’assortir de sa décision de la contrainte par corps au maximum.

Le parquet a requis la réclusion criminelle contre Idrissa Sow dit Peulh Bou Rafét, Kékoroba Ba, Sidy Diallo, Doudou Ba dit Demba Sirèye et Moussa Diao.

Contre Khoureyssi Diallo et Pathé Ba qui comparaissaient libre pour détention illégale d’arme, le maître des poursuites a requis six mois assortis du sursis.

 

La défense a plaidé l’acquittement pur et simple à défaut d’un acquittement au bénéfice du doute. Car, selon l'avocat Abdoulaye Sène, la balle qui a tué Sané ne pouvait provenir de la Poste mais des gendarmes qui étaient à l'arrière du véhicule. «Ce n'est qu'une personne qui surplombait le commandant qui pouvait être l'auteur de ce tir. D'autant plus qu'il y a des impacts de balles sur le toit du véhicule», a avancé le conseil. L'avocat croit savoir que les gendarmes ont tiré sur le commandant par manque d'expérience ou de maladresse.

A l’issue du procès qui s’est tenu jusqu’à ce vendredi matin, aux environs de 7 heures du matin, le délibéré a été renvoyé au 2 juillet prochain.