NETTALI. COM- L’ancien président de l’Iaaf a fait face, ce jeudi, au juge du tribunal correctionnel de Paris pour répondre des chefs d’inculpation qui lui sont imputés. Son audition au fond se poursuit. Et Lamine Diack ne s'est pas fait prier pour charger son fils Massata.

Face au juge, Lamine Diack a, selon le correspondant d’Iradio à Paris, tenu des propos surprenants à l’encontre de son fils Papa Massata Diack, l’absent le plus présent au procès. «Mon fils est un voyou», a déclaré Lamine Diack qui répondait à la question du juge de Paris. Ce dernier lui a demandé les raisons pour lesquelles Papa Massata Diack était impliqué dans le dossier des dopages alors qu’il était un simple consultant marketing. «Quand on m’a appris que mon fils était dans le dossier de corruption et de dopage, je suis tombé des nus», avoué Diack père, indiquant que Papa Massata Diack lui proposait de remettre des sommes d’argent à des officiels de l’Iaaf pour ralentir les procédures de suspension des athlètes russes.

Cependant, informe toujours Iradio, Lamine Diack reconnait, quant à lui, avoir remis 50 mille euros à l’administrateur antidopage M. Gabriel Dollé parce qu’il venait de se remarier et il partait en retraite. Un autre chèque de 100 mille euros a été remis à  la même  personne par l’ancien président de l’Iaaf pour son solde tout compte. D’autres officiels comme Garnier et le britannique Levis ont aussi reçu de l’argent selon le tribunal pour étouffer le dossier de dopage et être indulgents sur les sanctions et procédures. Ce qu’a réfuté Lamine Diack devant la barre arguant qu’il n’a jamais été question de ralentir les procédures. Il voulait juste échelonner les sanctions après les championnats du monde de Moscou pour garantir la santé financière de l’Iaaf.

Le président Diack continue à répondre avec sérénité aux vraies questions de fond.