NETTALI.COM – L’assouplissement des mesures de restrictions prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ne semble pas rassurer les professionnels de santé. Dr Abdoulaye Bousso du Centre des opérations d’urgence sanitaire avertit que le virus est toujours actif au Sénégal.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait, ce samedi, le bilan de trois mois de lutte contre la pandémie de Covd-19. Un bilan qui est fait dans un contexte d’assouplissement des mesures de restriction. Mais pour le docteur Abdoulaye Bousso, il faudra désormais mettre l’accent sur le nombre de cas graves. «Cet indicateur pourrait augmenter si les mesures barrières ne sont pas respectées parce que si aujourd’hui les personnes circulent librement et que les mesures barrières ne sont pas respectées, ce qui est sûr, c’est que le virus est en train de circuler dans le pays», souligne le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous). Il insiste : «Ce n’est pas parce que la libre circulation a été décidée que la maladie va disparaître. La maladie est là. La transmission est active, elle se poursuit.» «Donc, dit-il, il est important aujourd’hui qu’on puisse prendre en compte cet aspect et respecter les mesures. C’est aujourd’hui plus encore qu’il faut respecter les mesures parce que l’indicateur des cas graves risque d’augmenter et nos hôpitaux n’auront pas la capacité de faire face à ces cas graves

Docteur Abdoulaye Bousso est aussi revenu sur le nombre de décès lié, selon lui, aux cas graves. Aussi appelle-t-il à mettre l’accent sur les mesures barrières. «Ces éléments doivent plus que jamais être respectés par les populations si l'on veut arriver à mettre fin à la transmission. La maladie est dans le pays, l’épidémie n’est pas terminée. Nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. On peut passer à une situation beaucoup plus grave si on y prend garde. Et si on va dans une situation grave, c’est des cas graves et une mortalité qui va être plus élevée. Nous en appelons au sens des responsabilités de chacun, surtout des plus jeunes pour que nous puissions protéger les personnes vulnérables», a plaidé Docteur Abdoulaye Bousso.