NETTALI.COM - Le Président Macky Sall a pris part aux discussions du «New York Forum» sur la question de l’annulation de la dette des pays africains. Il en a profité pour asséner ses vérités et plaider encore pour l’annulation de la dette africaine.  

«Finalement, quelle est la finalité de notre humanité. Nous considérons que malgré les financements très importants consolidés dans les transactions dans les bourses, des chiffres en trillions de dollars par jour,  l’humanité n’a pas été capable de développer une solidarité entre les pays malgré les appels, malgré le comportement de l’Afrique. Sans moyens importants, l’Afrique a pu quand même être résiliante, en termes de nombre de contaminations et de nombre de décès. Le G20 a fait des efforts louables pour aller vers un moratoire sur la dette bilatérale. Évidemment c’est un pas, mais un peu insuffisant par rapport aux conséquences économiques et sociales de la pandémie. Et c’est à ce niveau que nous devons continuer à plaider pour un peu plus de solidarité, pour un effort basé sur les valeurs humaines, sur la solidarité internationale», a soutenu le chef de l’Etat qui a pris part aux discussions du «New York Forum» sur la question de l’annulation de la dette des pays africains.

Selon Macky Sall, il y a une injustice et le Covid-19 vient de prouver qu’il faut que ce système international change. «Moi je plaide pour un renouveau mondial basé sur la justice sociale plus d’équité. Puisque ce que nous vivons est une conséquence de la seconde guerre mondiale. Tout a été bâti sur ce modèle alors que l’Afrique n’était pas indépendante», plaide-t-il.

Macky Sall plaide encore pour que la dette bilatérale soit annulée. «ça va prendre un peu de temps. Mais en attendant, il faut rappeler que l’encours de la dette bilatérale de l’Afrique subsaharienne est de moins de 2% des ressources mobilisées au cours de cette pandémie pour les pays du G20.  Donc vous voyez les proportions. Il faut innover sur la dette commerciale. Le groupe africain est en train de réfléchir sur un véhicule à mettre en œuvre qui pourrait bénéficier du soutien ou de la garantie des pays partenaires, l’Ue par exemple (…) Les pays du G20 pourraient utiliser leurs droits de tirage spéciaux pour donner les garanties à ce véhicule qui pourrait soit racheter la dette commerciale, les pays auront une durée  de maturité plus longue, une dette sur 15 à 25 ans maximum qui pourra être payée à des taux plus faibles contrairement au taux classique des Enrobons. Voilà ce que nous demandons, ce n’est pas de l’aumône. Nous demandons juste plus de solidarité», propose le chef de l’Etat