NETTALI.COM – En acceptant l’assouplissement des restrictions prises par son gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, Macky Sall a voulu mettre à l’épreuve le peuple sénégalais. C’est en tout cas la conviction de Souleymane Ndéné Ndiaye. L’ancien Premier ministre et allié de l’actuel chef de l’Etat l’a dit mercredi sur le plateau de Walf Tv.

 

Le message à la nation du président de la République suscite une vive polémique au sein de la société. Si certains accusent le chef de l’Etat d’avoir livré les Sénégalais au virus, d’autres estiment qu’il n’a fait qu’écouter la volonté de son peuple. Souleymane Ndéné Ndiaye, lui, en fait sa propre lecture. Invité de l’émission Grand soir diffusée ce mercredi par la chaine de télévision privée Walf Tv, l’ancien Premier ministre et allié de l’actuel chef de l’Etat laisse entendre : «En prenant ces mesures d’assouplissement, le Président Macky Sall a voulu mettre les Sénégalais à l’épreuve. Il a voulu mettre chacun face à ses responsabilités.» Parce que, estime le dernier Premier ministre du défunt régime de Wade, «le rôle de l’Etat, c’est de mettre tout le monde face à ses responsabilités».

Pourtant, d’après Souleymane Ndéné Ndiaye, «les Sénégalais ont des raisons d’avoir peur avec la propagation actuelle de la pandémie du Covid-19». D’ailleurs, réagissant aux propos tenus par le ministre de la Santé et de l’Action sociale évoquant un éventuel changement dans la communication de son ministère qui envisage de supprimer les points quotidiens sur l’évolution de la pandémie, le Président du Conseil d’administration d’Air Sénégal exprime son opposition. «Je ne suis pas d’accord avec le ministre», dit-il. Avant de s’en prendre au leader de Pastef-Les Patriotes. «Ousmane Sonko est dans son coin, il n’a pas de maîtrise de la situation», répond-il à celui qui a convoqué la presse mercredi matin pour qualifier de «fiasco total» la gestion de la lutte contre le Covid-19 par le pouvoir de Macky Sall. Malgré tout, Souleymane Ndéné Ndiaye estime que tout comme il a eu à recevoir l’opposition au début de la pandémie, le chef de l’Etat aurait dû consulter la classe politique avant toute autre prise de décision.