NETTALI.COM - Le Maroc reste à l’avant-garde. Après avoir été parmi les premiers pays à opter pour le traitement à la chloroquine, le Maroc vient de généraliser le protocole à tous les cas possibles et sans attendre le résultat de virologie. Si celui-ci s’avère négatif, le protocole sera arrêté.
Depuis trois jours, les directeurs des hôpitaux publics et les responsables des services hospitaliers qui prennent en charge les patients souffrant des symptômes du nouveau coronavirus Covid-19 ont été instruits pour généraliser le traitement à la chloroquine à tous les cas Covid-19 symptomatiques ou relevés par scanner. Le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb a adressé un courrier -dont L’Economiste détient copie- en ce sens aux CHU et au Conseil national de l’ordre des médecins.
Dans son message, le ministre se réfère à la circulaire n°23/DELM/2020 du 24 mars 2020. En effet, le comité technique et scientifique du programme national de prévention et de contrôle de la grippe et des infections respiratoires aiguës sévères a recommandé la chloroquine dans le traitement du coronavirus. Les nouvelles directives incitent les médecins à ne plus attendre les résultats des tests du dépistage.
Dès que l’examen au scanner thoracique dévoile des symptômes similaires aux symptômes du Covid-19, les patients examinés seront soumis à un traitement basé essentiellement sur la chloroquine. Les directives de la circulaire du ministre insistent également sur les contrôles par test PCR à J9 puis à J10 pour les patients non hospitalisés au niveau des soins intensifs et de réanimation afin de déclarer la guérison.
Les mêmes contrôles doivent se faire pour les malades hospitalisés afin de vérifier l’efficacité du protocole et d’envisager une deuxième tentative le cas échéant. L’évolution de la situation épidémiologique relative à cette pandémie est marquée par une recrudescence du nombre de cas. Le Maroc a enregistré au 8 avril 1.346 depuis le début de l’épidémie dont 103 guéris et 96 décès.
Selon le ministère de la Santé, plus de 16% des cas ne présentent pas de symptômes, 71% sont des cas légers ou bénins et 14% en stade avancé ou dans un état grave. Pour rappel, Khalid Aït Taleb a institué un comité technique et scientifique consultatif du programme national de prévention et de contrôle de la grippe et des Infections respiratoires aiguës sévères (IRAS), dans le cadre de l’accompagnement de la mise en oeuvre du plan national de veille et de riposte au Covid-19.
Conformément aux missions qui lui sont assignées, le comité a tenu une première réunion en date du 2 mars 2020, au cours de laquelle des recommandations importantes ont été émises en matière de définition de cas pour la surveillance épidémiologique du coronavirus, l’adoption du plan national avec ses trois phases ainsi que le dispositif de prise en charge.
Avec Leconomiste