NETTALI.COM - Me Khoureychi Ba a assuré qu'il y avait une " immixtion " de l'exécutif dans l'affaire Guy Marius Sagna. Dans l'émission Objection de ce dimanche 8 mars, l'avocat considère son confrère Me Amadou Sall, constitué par le Front de résistance nationale (FNR) pour défendre l'activiste, comme " un avocat de l'Etat ".

La libération de Guy Marius Sagna n'a pas fait que des heureux. Me Khoureychi Ba, l'un des avocats, déplore jusqu'à la dernière énergie la manière dont l'activiste a recouvré la liberté.

" C’est grave que l’Etat utilise des avocats pour libérer un détenu gênant", a dénoncé l'avocat.

Visiblement très remonté, Me Khoureychi Ba a fait de graves révélations.

" Guy Marius, on l’a défini comme un fonds commerce politique. D’aucuns ont mis son cas sur la balance pour rester au dialogue national. Le Fnr a désigné son avocat (El Hadji Amadou Sall). Je dois dire pour restaurer la vérité, que l’avocat a pu aller voir Guy pour l’informer que le Fnr l’avait constitué pour le défendre. Guy a répondu avec beaucoup de gentillesse et l’a remercié. Mais l’avocat ne lui a pas dit qu’il allait initier une demande de liberté provisoire", mentionne-t-il.

Mieux, dit-il : " l’avocat ne nous a pas informé, nous, ses conseils. C’est par presse interposée qu’on a suivi les différentes actions. Me Sall, entré par effraction dans le dossier et qui foule au pied les règles minimales de courtoisie et celles du droit, c’est que le dossier de libération n’est pas complet".

A en croire la robe noire, l'activiste n'était au courant de rien.

" Guy Marius n’était même pas informé que le processus de sa libération était enclenché. On ne l’a jamais appelé pour apposer son empreinte. En prison, les détenus ne signent pas, ils apposent leur empreinte. Même le dossier de libération n’est pas complet. Il n’a pas signé d’élection de domicile. Comme l’Etat voulait qu’il sorte, ils ont pris leur avocat ", renseigne l'invité de Baye Oumar Guèye.

" Un avocat est venu me voir après le rejet de notre première demande de mise en liberté pour me dire : ‘voilà j’ai vu quelqu’un. Maintenant c’est très simple, faites une autre demande et ajouter mon nom et il va sortir’. Je lui ai dit : ‘toi sous le vernis de ta robe, il ne te reste que le carnet sanitaire’. Je l’ai envoyé paitre", tonne Me Ba.