NETTALI.COM – Salif Sadio négocie avec l’Etat du Sénégal, parce qu'i lest en situation de fragilité. C’est en substance le message véhiculé par Jean-Marie François Biagui, ancien secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), réagissant à la reprise du dialogue entre les deux parties, sous les auspices de la communauté catholique de Sant’Egidio.

Alors que le gouvernement du Sénégal a renoué le fil du dialogue avec le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, Jean-Marie François Biagui, ancien secrétaire général dudit mouvement, croit savoir que Salif Sadio est en situation de fragilité, « depuis 2006, et notamment depuis qu’il a été chassé de « l’état-major du MFDC » par les forces alors coalisées autour de César Atoute Badiate ». « Salif Sadio n’a plus d’attaches au « Front Sud » (tout au long de la frontière avec la Guinée-Bissau), encore moins en Guinée-Bissau. C’est donc ailleurs qu’il faut chercher une explication sinon une justification à la relance soudaine du processus de paix dit de Rome, plutôt que dans la crise postélectorale en cours dans ce pays », décrypte Biagui, dans un communiqué.

« Le « processus de paix de Rome »,  rappelle-t-il, se voulait un cadre de négociations entre l’Etat et le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), et il s’avéra plutôt, in fine, un chie-en-lit qui masque littéralement un semblant de dialogue entre le Gouvernement et la seule faction de Salif Sadio, à Rome, en Italie, sous l’égide de la Communauté Sant’Egidio ».  « Or, un chie-en-lit est et reste un chie-en-lit », déduit-il.

« Pour rappel, le MFDC, en Guinée-Bissau comme en Gambie, n’est avec personne. Ou, plus exactement, le MFDC est avec les Peuples frères bissau-guinéen et gambien. Et il éprouve beaucoup d’empathie à leur égard, en particulier en ces temps de grande épreuve, tant pour la Guinée-Bissau que pour la Gambie », remonte-t-il encore.

« Par conséquent, rien ne saurait justifier que d’aucuns jouent à se faire peur et à faire peur, notamment en « impliquant » le MFDC, dans la crise postélectorale en cours en Guinée-Bissau, en faveur d’un camp contre l’autre », conclut-il son propos.

La dernière édition de la très bien introduite “La Lettre du Continent’’ nous apprend  que le président “Macky Sall reprend langue avec les séparatistes casamançais’’. « Une délégation des séparatistes du Mouve-ment des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) emmenée par leur chef Salif Sadio, a retrouvé, la semaine dernière à Rome, des représentants du gouvernement sénégalais, pour poursuivre les négociations que mènent les deux camps, depuis le premier septennat de Macky Sall en 2012 », se laisse convaincre le journal en ligne.