NETTALI.COM - Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a entamé, depuis hier, une visite d’amitié et de travail de deux jours en Algérie. Arrivé à Alger en début d’après-midi, l’homme fort de la Turquie a été accueilli à l’aéroport par son homologue, Abdelmadjid Tebboune.

Pour cette première journée de visite, les deux chefs d’Etat ont eu des entretiens en tête-à-tête, avant de les élargir aux membres des deux gouvernements. Ensuite, ils ont procédé à la signature d’une déclaration portant création d’un Conseil de coopération de haut niveau entre l’Algérie et la Turquie.

Les deux Présidents ont également animé une conférence de presse commune durant laquelle ils ont exposé leurs visions concernant le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, mais aussi sur la situation politique régionale. Il a été question, d’abord, des échanges commerciaux, dont le volume devrait bientôt être porté, selon Abdelmadjid Tebboune, à plus de cinq milliards de dollars. «La Turquie est aujourd’hui l’une des grandes puissances économiques hors Union européenne (…) qui a bâti son économie sur les PME», souligne le président de la République. En matière de coopération bilatérale, Abdelmadjid Tebboune affirme également avoir convenu avec le président Erdogan de consacrer un «échange quotidien» entre les ministres algériens et leurs homologues turcs pour «ne laisser place à aucun malentendu».

Le président de la République précise également avoir donné son accord pour l’acquisition d’un terrain en vue de la construction d’une nouvelle ambassade de Turquie en Algérie, et convenu avec son homologue turc de l’ouverture d’un centre culturel turc en Algérie et d’un centre culturel algérien en Turquie. Tebboune invité en Turquie A cette occasion, Abdelmadjid Tebboune annonce avoir accepté une invitation du président Erdogan pour se rendre en Turquie. Outre les questions économiques, les deux chefs d’Etat ont également échangé leurs visions sur la situation en Libye, qui fait l’actualité ces dernières semaines. Recep Tayyip Erdogan était, rappelons-le, sur le point d’engager les troupes turques sur le terrain libyen contre l’armée du maréchal Khalifa Haftar.

Il a fallu alors plusieurs échanges à Alger et deux sommets, en Russie et en Allemagne, pour taire le bruit des bottes qui était alors menaçant pour la paix en Libye. Aujourd’hui, le président turc semble avoir abandonné l’idée d’intervention militaire. «La crise en Libye ne pouvait être résolue par des moyens militaires.

Nous sommes en pourparlers intenses avec les pays de la région et avec les acteurs internationaux pour garantir le cessez-le-feu et permettre le retour du dialogue politique en Libye», explique-t-il, lors de ladite conférence. Pour sa part, Abdelmadjid Tebboune affirme «s’être totalement mis d’accord avec Recep Tayyip Erdogan pour suivre ce qui a été décidé à Berlin». «Nous œuvrons ensemble pour la paix par un suivi quotidien et précis de tous les développements sur le terrain», souligne-t-il.Madjid Makedhi

Avec elwatan