NETTALI.COM – Les initiateurs de marches devront exclure le centre-ville de la capitale de leur itinéraire.  Car, le Chef de l’Etat n’est pas encore prêt d'abroger l’arrêté Ousmane Ngom. 

 L’arrêté Ousmane Ngom qui interdit toute marche entre l’avenue El Hadji Malick Sy et le Cap Manuel n’entrave en rien à la démocratie. Le chef de l’Etat l’a laissé entendre lors de la conférence de presse ayant suivi son discours de fin.

En fait, interpellé sur ledit arrêté, le Président Macky Sall a répondu que « le Sénégal est une grande démocratie même s’il y a des divergences entre les différents acteurs politiques ».

Poursuivant, il lance aux journalistes : « dans quel pays  les individus marchent-ils en direction du Palais ou dans des lieux de commerce comme Sandaga ? ». Puis, il ajoute pour justifier le bien-fondé de cette mesure d’interdiction : « si l’arrêté a été pris après les événements du 23 juin ( 2011), c’était pour éviter des débordements car on ne peut pas tout prévoir ».

Le Président Sall de conclure sur un ton railleur : « que ceux qui veulent marcher, marchent car la marche est même bien pour la santé. L’essentiel c’est de s’entendre avec les autorités sur l’itinéraire, l’horaire. Car, la démocratie, c’est aussi le respect des textes et règlements ».

Pour rappel, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, avait, le 20 juillet 2011, pris l’arrêté numéro 007580/MINT/SP portant interdiction de manifestations au niveau du Centre-ville.

D’ailleurs, Amnesty International Section Sénégal voulait faire annuler la mesure en saisissant la Cour suprême. Dans sa décision rendue le 29 août 2019, la juridiction suprême l’a déboutée.