NETTALI.COM - Arrêté depuis le 4 décembre et incarcéré à la prison du Camp pénal de Liberté 6, pour trouble à l’ordre public, attroupement, participation à une manifestation non autorisée et rébellion contre un agent dans l’exercice de ses fonctions, Guy Marius Sagna a encore entamé une grève de la faim. Selon le mouvement Frapp France Degage, l'activiste refuse de s'alimenter pour réclamer justice.

" Le camarade Guy Marius Sagna arbitrairement détenu à la prison du Camp pénal depuis le 4 Decembre 2019 pour avoir exercé avec d'autres compatriotes le droit constitutionnel de manifester son opposition à la mesure de la hausse sur le prix de l'électricité, observe depuis 3 jours une grève ", a annoncé le mouvement Frapp France Dégagé sur sa page Facebook.

D'après le mouvement, Guy Marius Sagna observe la grève de la faim " contre la hausse du prix de l'électricité et contre la privation de son droit d'appeler une fois par quinze jours. "Il exige la libération des camarades Ousmane et Leuz Def Tekk et la mise à sa disposition du règlement intérieur de la prison par affiche ou par une copie qu'il est prêt à payer", ajoute le mouvement.

" Le Frapp France Dégage dénonce énergiquement la double forfaiture consistant d'une part à emprisonner Guy Marius Sagna en violation flagrante de sa liberté constitutionnelle de manifester son désaccord avec la hausse du prix de l'électricité, d'autre part à le frustrer de ses droits relatifs à ses conditions de détention", poursuit Frapp France Dégage.

Cette plateforme " tient l'administration pénitentiaire et toute la chaîne de commandement jusqu'au Président Macky Sall en passant par le ministre de la justice Malick Sall, responsables de tout ce qui arrive au camarade Guy Marius Sagna".
"Le mouvement Frapp France Dégage ne compte pas rester sans réagir face à cette forfaiture", prévient-on.

A rappeler que parmi les huit personnes arrêtées lors de la marche vers les grilles du Palais, quatre ont été libérées, dont le professeur Dr Babacar Diop. Guy Marius Sagna et deux autres sont encore sous les liens de la détention.