NETTALI.COM - Ils ne se sont pas limités à suspendre leur mot d’ordre de grève. Les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (Sde) ont également demandé au Président Macky Sall d’abroger son décret réquisitionnant l’ensemble du personnel sinon ils envisagent de l’attaquer devant le Bureau international du travail (Bit),  l’Organisation internationale du travail (Oit) et les tribunaux sénégalais. 

Après avoir levé leur mot d’ordre de grève entamée depuis le 2 décembre dernier, les travailleurs de la Sénégalaise des eaux (Sde) somment le chef de l’Etat, Macky Sall, de retirer son décret réquisitionnant l’ensemble du personnel de la Sde.

Ils comptent d’ailleurs attaquer le décret du Président Macky Sall devant les tribunaux, le Bureau international du travail (Bit) et l’Organisation internationale du travail (Oit). «Ce décret est injuste. Nous allons nous battre pour qu’il soit abrogé. Sinon, nous allons poursuivre la bataille jusqu’au Bit et à l’Oit pour violation de la Constitution et des Conventions internationales signées par le Sénégal», avise le porte-parole des travailleurs, Elimane Diouf qui pense qu’au lieu d’utiliser la force, Macky Sall aurait dû appeler les travailleurs de la Sde à une concertation.

«Quand le ministre de l’Eau n’arrive pas à éteindre une grève, c’est le Président qui devrait entrer en contact avec les travailleurs pour leur demander de l’arrêter ou la suspendre. La Sde voulait 15% de la distribution de l’eau. Mais le ministre nous avait proposé 7,33%. Ce que nous avons catégoriquement rejeté. Ensuite, sur les 10% que nous avons demandés, on nous a attribué les 7,5% et les 2,5% qui restent sont alloués à la Sones et l’Onas. Les travailleurs de la Sde sont au nombre de 1 200 et ceux de la Sones et de l’Onas sont moins de 400. Si on applique le système équilibré de distribution des 10%, les règles en 7,5 et 8% sont acceptables. Cet accord pourrait être validé aujourd’hui», explique M. Diouf.